Allumez les barbecues, la fête du Travail arrive! Le premier lundi de septembre est souvent considéré comme la dernière journée des vacances avant la rentrée et la dernière journée des grandes chaleurs estivales avant l'automne.
Mais la fête du Travail marque plus que la fin non officielle de l'été. Ce jour férié a été instauré en reconnaissance des contributions des travailleurs au niveau de vie des Canadiens. Le mouvement syndical a largement contribué à façonner la société, en allant de la façon dont les gens sont rémunérés à leurs droits. Parmi ceux-ci, notons le droit à un salaire équitable, le droit à la sécurité au travail et le droit à l'indemnisation en cas de blessure, ainsi que le droit à des relations de travail équitables.
Bien des gens ont donné leur vie pour établir le droit de refuser un travail dangereux et le droit d'être traité équitablement, sans discrimination. Et ce sont des raisons pour lesquelles les travailleurs peuvent être fiers.
Mais pourquoi continue-t-on de devenir membres de syndicats en 2014? Les raisons sont plus ou moins les mêmes qu'elles l'étaient à la fin des années 1800. On devient membre d'un syndicat pour protéger notre santé et notre sécurité au travail. On devient membre d'un syndicat parce qu'on veut être traité équitablement. Et c'est ce que les syndicats garantissent. Les syndicats garantissent de meilleurs salaires, un moins grand nombre d'accidents au travail, une productivité supérieure et une économie plus vigoureuse.
C'est pourquoi la droite, vue en pleine action pour la dernière fois avec Tim Hudak, ne demande qu'à confisquer ces droits. Même les libéraux, apparemment plus doux et plus aimables, ont dressé des plans qui affaibliront les travailleurs et les services publics. Ils ont fait de la privatisation et de la sous-traitance leurs armes de choix!
Grâce à l'intervention de milliers de membres du SEFPO, on a réussi à repousser les menaces d'Hudak – du moins pour le moment. Et si ces menaces refont surface, ces mêmes membres du SEFPO et leurs amis dans la communauté lutteront pour préserver les services publics, de la FPO au plus petit organisme communautaire.
Nous devons défendre nos principes. Nous sommes habilités par nos succès. La raison pour laquelle la fête du Travail existe est un exemple. Elle a commencé avec le syndicat des typographes de Toronto et le « Nine-Hour Movement ». Prenez le temps de vous informer sur leur grève et sur les changements qu'elle a apportés à la législation du travail dès le 25 mars 1872. La fête du Travail a officiellement été reconnue par le gouvernement fédéral le 23 juillet 1894, alors que John Thompson était premier ministre.
Bien de l'eau a coulé sous les ponts depuis lors. Les membres du SEFPO continueront de miser sur les réalisations passées. Et ne vous y trompez pas : de nombreux défis nous attendent. Examinons-en juste quelques-uns.
Aujourd'hui en Ontario, nous nous trouvons face à un conseil créé par le gouvernement Wynne avant les élections et présidé par un banquier retraité du nom de Ed Clarke. Son mandat avait été énoncé en partie dans un communiqué de presse du gouvernement :
« … recommander des façons d'accroître l'efficience et d'optimiser la valeur d'Hydro One, de l'Ontario Power Generation (OPG) et de la Régie des alcools de l'Ontario (LCBO). Le Conseil consultatif de la première ministre pour la gestion des biens provinciaux examinera la façon de tirer le meilleur parti possible des principaux biens du gouvernement afin qu'ils assurent à la population de l'Ontario un meilleur rendement et des revenus plus élevés. … étudiera diverses options pour tirer un meilleur rendement et des revenus plus élevés de ces entreprises publiques afin d'en optimiser la valeur pour la province, en considérant notamment des mesures comme une gestion efficiente, des stratégies de croissance, la réorganisation administrative, les fusions, les acquisitions et les partenariats public-privé… »
Toute langue de bois mise à part, ça n'augure rien de bon. Le SEFPO répondra avec des idées simples mais concrètes. De l'impartition des services de TI à la privatisation de la LCBO, les membres du SEFPO défendent les services publics, pas les profits du secteur privé.
Aujourd'hui, aux tables de négociation, nous sommes confrontés à des employeurs qui veulent nous dépouiller de nos droits et prestations ou les bloquer. Au lieu de baisser les bras, les membres du SEFPO se battent pour voir des améliorations. La FPO est un endroit où les améliorations salariales ont pris du retard sur le secteur privé. Tandis que nous nous préparons à négocier, nous pouvons faire en sorte que ça change.
Les organismes et les services communautaires sont d'autres exemples au sein du secteur public où les membres du SEFPO travaillent à des salaires « walmartiens ». Le SEFPO sera solidaire de ses membres pour obtenir de meilleurs salaires et avantages sociaux dans ces secteurs. Les promesses faites par le gouvernement aux préposés aux services de soutien à la personne (PSSP), entre autres, doivent couvrir davantage de travailleurs.
Nous savons que les luttes au travail ne se limitent pas aux milieux de travail. Elles doivent englober les collectivités dans lesquelles nous vivons, travaillons et nous divertissons. Dans de nombreux cas, le gouvernement doit lui-même être tenu responsable des coupures et gels qui semblent faire partie intégrante de sa stratégie de réduction des déficits.
Il est temps d'éduquer, d'agiter et d'organiser. Notre type d'action est basé sur ces principes.
Tout en examinant l'histoire de la fête du Travail, renforçons le rôle du travailleur, tant dans le passé que dans l'avenir.
« Le SEFPO – Avancer ensemble » est le slogan que nous avions choisi pour nous guider dans notre parcours. Aujourd'hui, nous demeurons « le syndicat de l'Ontario dans un monde en évolution ». Et de nouveau ensemble — nos membres, nos dirigeants élus et les membres de notre personnel — nous restons unis pour forger un avenir meilleur pour tous et pour toutes.
Nous vous souhaitons une excellente fête du Travail 2014 avec vos amis, votre famille et votre communauté. Soyez fiers des réalisations passées, restez actifs et tenez-vous prêts à faire face aux défis de l'avenir.
Warren (Smokey) Thomas
président, Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario
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