Pour la Journée de la femme, nous jetons un défi à Kathleen Wynne

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Chers amis,

La première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne, dit que l'égalité des femmes est importante pour elle. Je n'en doute pas.

Mais lorsqu’il s’agit d'égalité salariale, alors à mon avis, elle ne joint pas le geste à la parole.
En septembre dernier, Kathleen Wynne a demandé à deux de ses ministres de travailler ensemble pour « refermer l'écart salarial entre les hommes et les femmes » (traduction libre).

« Les femmes font partie intégrante de notre économie et de notre société, mais en moyenne, elles ne gagnent toujours pas autant que les hommes » (traduction libre), écrivait-elle. Elle a dit à Tracey MacCharles, la ministre déléguée à la Condition féminine, d'adopter une approche globale pour abolir l'inégalité.

Je dois convenir qu'une approche globale est exactement ce dont nous avons besoin.

Tandis que nous nous apprêtons à commémorer la Journée internationale de la femme, la première ministre pourrait prendre des mesures pour améliorer le salaire des femmes et « refermer l'écart salarial ».

  • Elle pourrait commencer par augmenter le salaire minimum à 15 $, comme de nombreux grands militants l'ont demandé. Les femmes sont surreprésentées dans les emplois à revenu faible; ainsi, augmenter le salaire minimum contribuerait largement à aider les femmes.
  • Elle pourrait se montrer sérieuse en ce qui concerne l'application de la Loi sur l'équité salariale. Les syndicalistes féminines ont réalisé des progrès décents en ce sens, mais la plupart des femmes qui ne sont pas syndiquées n'ont aucun moyen réel de faire respecter leurs droits. Wynne devrait les aider à se syndiquer. À tout le moins, elle devrait faire en sorte que les employeurs respectent la loi.
  • Elle pourrait rendre obligatoire le concept « à travail égal salaire égal » en Ontario. Les femmes sont surreprésentées dans les emplois à temps partiel, temporaires et temporaires d'agences d'emploi, qui, souvent, paient moins que les emplois permanents à temps plein. Si deux personnes font le même travail, elles méritent la même rémunération.

Mais voici ma suggestion numéro un pour la première ministre Wynne pour la Journée internationale de la femme : Arrêtez de vous en prendre aux salaires dans le secteur public!
Il n'est aucun secteur de l'économie où les femmes gagnent plus que les hommes. Toutefois, c'est dans le secteur public que l'écart est le plus faible. Soixante-deux pour cent des employés au sein du secteur public sont des femmes et 71 % sont syndiqués; au fil du temps, nous avons fait d'énormes progrès pour l'équité salariale des femmes.

Malgré cela, de nombreuses femmes au sein du secteur public sont encore sous-payées. C'est un fait. Pourtant, dans l'ensemble, par rapport au reste de l'économie, le secteur public est un bastion de l'équité salariale des femmes. Ainsi, pourquoi donc Kathleen Wynne adopte-t-elle une telle stratégie à la table de négociation, tentant à tout prix de faire baisser les salaires dans le secteur public, alors que face aux caméras, elle nous parle d'égalité des femmes? Je suis d'accord avec ce qu'elle dit. Mais par ses actes, elle s'attaque à un secteur de l'économie où les femmes ont fait le plus de progrès vers l'égalité salariale. Ce n'est pas logique.

Notre syndicat n'hésitera pas à dénoncer l'hypocrisie de la position de Wynne tandis que nous poursuivons notre combat pour obtenir des salaires équitables pour tous les membres du SEFPO et pour tous les Ontariens et toutes les Ontariennes qui travaillent.

Joyeuse Journée internationale de la femme!

En toute solidarité,

Warren (Smokey) Thomas
Président, Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario

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