Le 1er décembre prochain, nous marquerons la Journée mondiale du sida, la 28e commémoration de ce genre depuis 1988.
Le thème de l’année est « Objectif : zéro », Parvenir à Zéro nouvelle infection, Parvenir à Zéro discrimination et Parvenir à Zéro décès lié au sida. En fait, c’est le thème de la Journée mondiale du sida depuis 2011.
Manifestement, nous n’en sommes pas encore là.
Nous nous réservons le 1er décembre pour sensibiliser les gens sur la problématique du VIH/sida et pour pleurer ceux et celles qui sont morts de cette maladie. Nous savons que quelque 37 millions de personnes vivent avec le VIH. Peut-être plus inquiétant encore est le fait que la moitié de ces gens ne savent pas qu’ils sont porteurs du virus, mettant en péril un nombre encore plus grand de vies. En 2014, alors qu’on recensait deux millions de nouvelles infections, 1,2 million de personnes mouraient de causes liées au sida. Un chiffre comparable à la population de Calgary!
Du 30 novembre au 5 décembre prochains, nous célébrerons également la Semaine de sensibilisation au sida chez les Autochtones. Les collectivités autochtones répondent au VIH et au sida au moyen d'initiatives communautaires, mais en dépit de cela, il faut noter que le taux de prévalence du sida reste 3,6 fois plus élevé que chez les autres Canadiens.
Toutefois, il n’y a pas que des mauvaises nouvelles.
Le nombre d’infections au VIH a baissé de 38 % depuis 2001. Aussi, 80 pour cent des personnes qui se savent séropositives reçoivent aujourd’hui un traitement antirétroviral. On réalise constamment des progrès et nous avons beaucoup d’espoir pour l'avenir.
Mais nous ne pouvons pas nous laisser bercer d’illusions par ces données encourageantes. Des millions de personnes ne savent toujours pas comment se protéger du VIH. Le fléau de la stigmatisation ajoute aussi aux souffrances des personnes qui vivent avec le VIH. La Journée mondiale du sida nous rappelle que le VIH et le sida n’ont pas disparu. Pour des millions de personnes, dans nos communautés, au Canada et dans le monde, le syndrome et ses effets sont une réalité glaciale.
On dit que le sida est désormais une maladie chronique traitable. Mais traiter une maladie, ce n’est pas la guérir, et de nombreuses personnes n’ont pas accès au traitement. Il est important de recueillir de l'argent pour financer la recherche, améliorer l'éducation, permettre une prise de conscience accrue et lutter contre le sectarisme et les préjugés.
C’est pourquoi en 2003, le SEFPO a fait du VIH et du sida son projet international d’aide sociale et de levée de fonds principal. À ce titre, il a établi le Fonds Vivez et laissez vivre pour appuyer la Fondation Stephen Lewis, un organisme qui distribue des ressources directement aux travailleurs locaux chargés de renverser le cours de l’épidémie de VIH et de sida en Afrique. Le SEFPO s’engage également à appuyer des organismes en Ontario qui soutiennent les personnes qui vivent avec le VIH et le sida.
En ma qualité de président du SEFPO, je prie instamment nos membres de se montrer généreux en donnant au Fonds Vivez et laissez vivre et de porter un ruban rouge le 1er décembre. En outre, en guise de solidarité avec le mouvement ouvrier au Canada et dans le monde, je demande aux gouvernements de travailler en collaboration pour prévenir de nouvelles infections, mettre fin à la discrimination et éradiquer la pandémie de sida d’ici à 2030.
Ensemble, nous pouvons le faire!
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