Depuis le début de la pandémie, les travailleurs aux premières lignes de la Fonction publique de l’Ontario, y compris les travailleurs des soins de santé, de l’éducation et des services sociaux, ont mis leur propre santé et leur propre sécurité en danger pour faire en sorte que le peuple ontarien obtienne tous les services nécessaires.
Une chose que nous avons apprise depuis 2020, alors que la COVID-19 frappait notre province, plusieurs de ces secteurs sont confrontés à de graves pénuries de personnel, mettant en péril les services dont nous dépendons. La pandémie a également mis en lumière les conditions de travail de bon nombre de ces emplois. Le personnel comme les infirmières, les PSSP et les travailleurs des services sociaux, qui se lèvent tôt chaque matin pour enfiler blouse, bottes de travail, ÉPI et uniformes, font souvent face à des situations de vie et de mort.
Si nous croyons avoir une crise dans ces secteurs à l’heure actuelle, laissez-moi vous dire que le pire est encore à venir.
Le projet de loi 124 de l’Ontario est une attaque directe contre les travailleurs qui ont permis à nos services publics de faire face à la pandémie. Ce projet de loi nuira à la capacité de notre province de pourvoir des postes de première ligne cruciaux dans le domaine des soins de santé, allant de la salle des urgences au foyer de soins de longue durée, en passant par le personnel de première ligne qui veille à la propreté dans nos hôpitaux et change les draps des patients.
Et pourquoi ces services sont-ils en danger? Parce que le projet de loi 124 gèle à un pour cent presque toutes les hausses de salaire à la fonction publique. Il ne faut pas être avocat sur la rue Bay pour savoir qu’il s’agit ici d’une énorme violation de la Charte et des droits de négociation enchâssés dans la loi constitutionnelle. Et il ne faut pas être consultant en gestion pour comprendre que lorsqu’on rétrécit le portefeuille des travailleurs de première ligne, ils vont chercher de meilleurs salaires et conditions de travail ailleurs.
Avec l’inflation à des taux record, ce plafond de 1 % fera encore plus de mal aux travailleurs. Les gens ont déjà du mal à suivre avec la hausse des prix de l’alimentation, de l’immobilier et de l’essence. Le salaire net que nous ramenons chez nous à chaque période de paie ne va plus aussi loin qu’avant.
Qu’on ne s’y méprenne, les travailleurs et les membres à qui je parle ne demandent pas la charité. Ils veulent juste être capables de négocier une bonne entente. Les meilleures ententes sont conclues entre le syndicat et l’employeur, mais ce projet de loi nous empêche même d’avoir ces conversations.
Il est temps d’élargir notre perspective et de songer à l’avenir. L’Ontario ne peut limiter le salaire du personnel de première ligne que pendant un certain temps. Qu’arrivera-t-il après des années de gel de la rémunération des fonctionnaires et lorsque ce projet de loi inconstitutionnel sera abrogé? La province devra rattraper son retard sur les salaires et faire face à des négociations difficiles à la table.
L’Ontario a pris des mesures intelligentes, comme la prime liée à la pandémie, l’augmentation du salaire minimum et le recyclage des travailleurs qui avaient perdu leur emploi. Et maintenant, le gouvernement devrait prendre la décision judicieuse d’abroger immédiatement le projet de loi 124.
Solidairement,
Smokey
@OPSEUSmokey
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