Les compagnies du secteur privé peuvent-elle satisfaire les exigences du secteur public?

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Chers amis,

Les grandes entreprises ont de grands projets pour le secteur public de l'Ontario.

L'autre semaine, j'ai assisté au Sommet économique de l'Ontario, mis sur pied par la Chambre de Commerce de l'Ontario. De nombreux chefs d'entreprise étaient présents. Et voici ce que j'ai appris : le milieu des affaires n'a jamais été plus désireux qu'aujourd'hui de prendre le pouvoir sur les services publics et d'acheter des biens publics.

Nous savons bien que le profit est la priorité numéro un des entreprises. Et pour la Chambre, le secteur public représente une source de croissance et de recettes. Mais à quel prix pour les Ontariens?

Ce que les entreprises et le gouvernement libéral semblent vouloir ignorer, c'est le bilan déplorable de la privatisation (peu importe comment on l'appelle), ici en Ontario (voir ici et ici). Généralement, la privatisation tend à manquer à sa promesse de services de meilleure qualité à meilleur prix, ou d'une hausse de revenus pour le gouvernement. Par contre, elle n'oublie jamais d'offrir de jolis bénéfices aux investisseurs. C'est pourquoi les entreprises adorent la privatisation.

Le public, par contre, est beaucoup plus sceptique. Ainsi, quand les défenseurs de la privatisation viennent frapper à la porte, nous devons les mettre au défi.

Parviendront-ils vraiment à démontrer que la privatisation d'un service particulier sera avantageuse pour le public et pour le gouvernement?

Parviendront-ils vraiment à améliorer la productivité des services et des actifs, ou continueront-ils simplement de tirer des profits des emplois et des salaires?

Plus important encore, sont-ils disposés à répondre aux normes du secteur public en matière d'ouverture et de transparence?

Mais ne vous méprenez pas, la raison pour laquelle nous entendons parler d'un scandale après l'autre avec les libéraux, c'est que le secteur public est transparent. Les budgets gouvernementaux sont des documents publics. Les dépenses publiques sont examinées de près par un vérificateur général, une maison remplie de députés provinciaux et une armée de journalistes. Et si mon voisin du secteur public fait assez d'heures supplémentaires, je peux même découvrir combien il gagne!

Mais lorsque privé croise public, il semble que tout cela disparaît. Les détails des contrats sont secrets. Et si le patron de l'entreprise gagne sa vie avec les deniers du contribuable, vous pouvez compter sur le fait que son salaire ne sera pas dévoilé à la presse chaque année. Ses gains sont privés.

Depuis quelque temps, les syndicats provinciaux de tout le Canada font la promotion d'un plan en cinq points pour protéger les services publics de la privatisation. Ce que c'est vraiment, c'est un test : les entreprises du secteur privé peuvent-elles satisfaire les exigences du secteur public?

Honnêtement, je ne pense pas qu'elles en soient capables. Mais je vais certainement les regarder essayer.

En toute solidarité,

Warren (Smokey) Thomas
Président, Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario

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