Quelques 3 500 employés à temps partiel des collèges de toute la province ont surmonté quelques-unes des pires conditions météorologiques hivernales pour exercer leur droit de vote pour savoir si oui ou non ils voulaient que le SEFPO les représente comme syndicat.
Ce fut un vote historique pour ces personnes qui venaient à peine d’obtenir le droit de se syndiquer.
Leur lutte de 30 ans pour obtenir les doits à la syndicalisation avait été reconnue pat l’Organisation internationale du travail. La question avait été en fin de comptes tranchée par une décision de la Cour suprême qui garantit maintenant les droits à la syndicalisation.
Mais, malheureusement, leur lutte n’est pas terminée.
Les membres du personnel à temps partiel ont voté, mais la direction des collèges ne veut pas que leurs bulletins de vote soient comptés.
Les collèges ont même demandé à la Commission des relations de travail que les bulletins de vote soient détruits – de détruire les preuves – de faire comme si le vote n’avait jamais eu lieu. Les avocats des collèges utilisent chaque argument technique dont ils disposent pour écarter les souhaits démocratiques de ces travailleurs.
Comment est-ce possible ? En partie, cela est dû au fait que la commission des relations de travail provinciale est encore tenue à observer certaines règles mises en oeuvre par l’ancien régime de Mike Harris qui rend très difficile l’accréditation d’un syndicat en Ontario. Ces règles anti-syndicales n’avaient pas été abrogées par les Libéraux de McGuinty : en fait, elles avaient été incluses dans la nouvelle Loi sur la négociation collective dans les collèges.
Pire encore, les membres de la direction des 24 collèges ont toujours abusé des employés à temps partiel et ils veulent continuer cette pratique qui n’assure aucune sécurité d’emploi, de basses rémunérations et des conditions de travail épouvantables.
Pour des gens supposés être en faveur d’une éducation progressiste pour la population ontarienne, les administrateurs des collèges montrent une attitude véritablement rétrograde envers les droits démocratiques fondamentaux.
De quoi au juste ont-ils peur ?
Le SEFPO est prêt à accepter le verdict démocratique. Pourquoi les collèges ne font-ils pas de même ?
Il suffit juste de compter les bulletins de vote.
En toute solidarité,
Warren (Smokey) Thomas
Président
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