Chers amis,
L'élection d'un gouvernement Harper majoritaire marque le début de quatre années difficiles pour le Canada.
Harper a fait bien des dégâts pendant ses cinq années à la tête d'un gouvernement minoritaire. Il a réduit les impôts des sociétés et la TPS, soustrayant des milliards de dollars aux services publics. Il a radicalement réduit le financement aux groupes en faveur d'une société plus équitable et plus égalitaire. Il a enfreint les lois sur le financement des élections. Il a transformé les réunions du G-20 en une violente démonstration de force. Il n'a montré que du mépris à l'égard des traditions démocratiques à l'origine de notre formidable pays.
Il a conduit la politique de ce pays à un niveau bas sans précédent. Michael Ignatieff ne méritait certainement pas les attaques personnelles ignobles des conservateurs. L'effondrement historique des libéraux a montré ce dont un tyran de cour d'école comme Harper est capable.
Et maintenant, nous voilà avec une majorité Harper.
Harper n'a pas hésité à montrer son aversion pour les services publics et les impôts qui les soutiennent – en fait, il a répandu la notion que tous les impôts sont mauvais dès sa première journée à titre de premier ministre. Ancien dirigeant de la National Citizens’ Coalition extrême-droitière, Harper n'a pas vraiment d'atomes crochus avec les syndicats non plus. La seule chose en laquelle il croit est sa propre vision. Cette vision dit que l'objet du gouvernement est d'aider les riches à devenir plus riche – aux dépens de la majorité.
Mais Harper ne le dit pas, bien sûr. Selon lui, ce qui est bon pour les patrons est bon pour les travailleurs –convaincu qu'avec la réduction des impôts, le libre-échange, la privatisation, l'affaiblissement des syndicats et des services publics qui crèvent famine, nous serons tous mieux nantis.
La réalité est bien différente. Malheureusement, 40 pour cent des Canadiens semblent le croire. Et dans notre système électoral archaïque, ces quarante pour cent ont donné carte blanche à Harper. Jusqu'en 2015.
Le succès historique de Jack Layton et du NPD a jeté un brin de lumière sur la journée du 2 mai. Dans le cadre des élections, notre syndicat a demandé aux membres de certaines circonscriptions d'appuyer les députés néo-démocrates. Dans ces sept circonscriptions, six députés NPD ont été victorieux. Ces six députés pourront prêter main-forte au caucus NPD de 102 membres, dont la jeunesse et l’inexpérience politique ont surpris bien des âmes.
Nous ne pouvons dire comment ou quand la victoire de Harper affectera directement les travailleurs provinciaux et municipaux en Ontario. Mais le gouvernement fédéral est une source importante de fonds pour de nombreux programmes offerts par des membres du SEFPO. Nous comptons surveiller la situation de près.
Entre temps, nous devons penser à d'autres élections importantes, qui auront lieu dans tout juste cinq mois. Pendant ces cinq mois, nous continuerons de travailler en vue de trouver une solution de remplacement progressive aux réductions d'impôt, mises à pied, gels salariaux et privatisation qu'appuient tant les libéraux que les conservateurs de la province.
Solidairement,
Warren (Smokey) Thomas, président
Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario
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