Avec son PTP, Harper abandonne le Canada

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Chers amis,

L’hiver approche.

En tant que Canadiens, nous savons tous ce que cela veut dire. Nous avons construit notre pays nordique en tenant compte de son climat impitoyable. Rester en vie équivaut à rester au chaud.

Mais cela ne veut pas dire que nous devons nous enfermer. Cela veut dire que nous enfilons notre parka et partons travailler dans le froid.

Il fut un temps où nous abordions le commerce international de cette façon. Le Canada a toujours été un pays commerçant, mais jamais naïf. Nous gérions notre commerce. Des ententes comme le Pacte de l’automobile, qui autorisait les fabricants automobiles à construire au Canada tant que nous vendions leurs automobiles ici, ont jeté les bases de la prospérité dans notre pays. Nous faisions des affaires, c’est sûr. Mais nous nous protégions aussi.

Le Partenariat transpacifique (PTP), que Stephen Harper vient de signer, nous fait renoncer à toutes les protections qui gardent notre économie à flot. Sa notion de survie dans un climat rigoureux consiste à jeter tuque et mitaines et à courir tout nu dans la neige. Ce n’est pas une bonne idée.

Nous n’avons que peu de détails sur le PTP, qui a été négocié en secret. Mais le peu que nous en savons n’augure rien de bon.

  • Si on va de l’avant avec ce partenariat, les producteurs laitiers, de volailles et d'œufs perdront une partie de leurs revenus.
  • On s’attend à ce que notre industrie automobile perde 20 000 emplois, pour la plupart en Ontario.
  • Les pays du PTP ne pourront exiger que les renseignements personnels contenus dans leurs bases de données soient conservés dans leur pays.
  • Les entreprises des pays signant le PTP pourront poursuivre les gouvernements qui semblent interférer avec le droit de ces entreprises de réaliser des profits.

Bref, le Partenariat transpacifique rend les gouvernements démocratiques plus faibles et les multinationales plus puissantes. Les travailleurs ne bénéficieront certes pas d’un tel partenariat.

Le PTP n’est que le tout dernier d’une série d’accords commerciaux commencée avec l’Accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis, en 1989. À l’époque, les grandes entreprises nous promettaient « des emplois, des emplois et encore plus d’emplois », et pas n’importe lesquels, des emplois hautement qualifiés et bien payés. Mais ce n’était qu’un mensonge. Aujourd’hui, nous comptons 400 000 emplois de moins dans le secteur manufacturier au Canada qu’il n’y en avait avant les accords de libre-échange. Et le marché du travail actuel est de plus en plus constitué d’emplois à temps partiel, temporaires et d’agences de placement dotés de salaires bas, de peu d’avantages sociaux et d’une sécurité d’emploi médiocre.

Le PTP de Stephen Harper nous tire un peu plus bas sur cette piste glaciale.

Mais la bonne nouvelle est que le Partenariat transpacifique n’est pas encore ratifié. Douze pays, dont le Canada, doivent l’approuver. Et nous avons bientôt des élections fédérales. Ainsi, nous avons tous un petit quelque chose de tout simple à faire.

Pour arrêter le PTP, il faut arrêter Harper. Ne l’oubliez pas quand vous allez voter.

Parce que le Canada mérite d’être protégé.

Solidairement,

Warren (Smokey) Thomas
Président, Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario

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