Que diriez-vous d'un « net zéro » réel?

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Chers amis,

C'est l'hiver, et Deb Matthews veut geler vos salaires.

La présidente du Conseil du Trésor dit qu'il n'y a pas de nouveaux fonds pour des augmentations salariales pour les fonctionnaires provinciaux. Elle dit que les employés du secteur public pourraient obtenir des augmentations salariales – en théorie – mais seulement si nous les payons nous-mêmes au moyen de réductions au niveau des prestations et des conditions de travail.

Publiquement, Matthews appelle ça une approche « net zéro » à la négociation. À la table, c'est une autre affaire. À la fonction publique, par exemple, ses propres négociateurs exigent des réductions au niveau des salaires et des avantages sociaux qui vont bien au-delà d'un gel salarial global. En dépit de ce que nous dit Matthews, les libéraux veulent réduire les salaires et s'en prendre aux avantages sociaux et autres conditions d'emploi. En plus de cela, ils ne veulent pas nous dire à combien de licenciements on peut s'attendre.

On devrait plutôt parler d'un gel polaire.

Bien sûr, le net zéro de Matthews n'a rien d'un « gel », c'est une réduction. Si l'inflation était soudainement enrayée, une augmentation de zéro pour cent serait véritablement une augmentation de zéro pour cent. Mais l'inflation n'a pas été enrayée et on ne peut pas s'attendre à ce qu'elle le soit. Le taux d'inflation tourne généralement autour des deux pour cent. Ainsi, une augmentation zéro signifie vraiment moins deux. Si vous gagnez 50 000 $ par année, une augmentation « nette zéro » correspond à une réduction salariale de 1 000 $. Deux ans de zéros et voilà votre salaire réduit de 2 000 $.

C'est beaucoup d'argent. Ainsi, je propose quelque chose d'autre à Matthews. Et je l'appelle le « net zéro réel ».

Une politique de net zéro réel fonctionnerait comme suit :

  • Nous perdrions zéro dollar public dans les nombreux projets de privatisation véreux qui nous coûtent des milliards.
  • Nous verrions zéro coupure au pouvoir d'achat réel parce que les salaires dans le secteur public suivraient la progression de l'inflation.
  • Nous verrions zéro perte d'emploi dans un secteur public qui est déjà au point de rupture.
  • Nous verrions zéro réduction de la croissance économique parce que les libéraux arrêteraient de s’accaparer l'argent de nos collectivités au moyen de coupures.

Nous sommes loin en-dessous du net zéro réel en ce moment. D'un autre côté, comme chaque Canadien le sait, l'hiver n'est pas éternel.

Il est temps de mettre le chauffage.

En toute solidarité,

Warren (Smokey) Thomas
Président, Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario

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