La voix des syndicats n’a jamais eu autant d’importance

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4 septembre 2009

À l’approche de la Fête du Travail habituellement je fredonne au fond de moi-même quelques bonnes vieilles rengaines syndicales. Des chansons militantes comme « There once was a union maid,» «Joe Hill, » «There is power in the union,» et bien sûr, « Solidarité mes frères ». S’il y a assez de gens autour de moi alors je chante même à haute voix.

Mais à ce propos on peut se poser une question : « Pourquoi il y a de si nombreuses chansons qui célèbrent les travailleurs et les syndicats, mais aucune pour célébrer les gérants et les propriétaires d’entreprises? »

Je pense que la réponse est très claire. Les syndicat ont toujours été a propos des gens : de la façon dont nous travaillons ensemble, de la façon dont nous vivons ensemble, de la façon dont nous nous aidons les uns les autres pour passer à travers les périodes difficiles et de la façon dont nous profitons des loisirs quand le travail est fini. (Pensez a Stompin’ Tom Connors et à « Sudbury Saturday Night.»)

Gérer et posséder, d’un autre côté, sont parfois des activités à propos des gens, mais habituellement pour traiter les gens comme des marchandises. Car en effet, qui d’autre qu’un gérant ou un chef de service peut avoir l’idée saugrenue de créer une expression comme «ressources humaines»?

Pour l’instant le monde est dans une mauvaise passe aux proportions gigantesques et je peux vous dire qui est responsable de cette situation. Ce ne sont pas les travailleurs. Ce sont les gérants et les propriétaires.

Les gestionnaires de portefeuilles de Wall Street et de Bay Street ont précipité l’économie dans le fossé l’an passé. Mais ce n"est pas eux qui en subissent les conséquences. Pas vraiment.

Plus de 50 millions de travailleurs ont perdu leurs emplois en raison de la récente récession mondiale, mais dans la plupart des pays la réponse à consisté a distribuer de l’aide par le biais de sommes d’argent aux gérants au sommet de l’échelle qui avaient causé le problème en premier lieu. Si la récession prend fin à ce moment-ci, c’est en grande partie à cause du fait que les gestionnaires – et les propriétaires qu’ils servent – sont en train de faire des profits de nouveau. Mais la plupart des travailleurs ne sont pas si certains que le pire soit vraiment passé.

Après cette récession, les gouvernements partout dans le monde, de tout le Canada et ici même en Ontario ont maintenant à faire face a la perspective de déficits budgétaires massifs. Au cours des quelques années à venir, la façon dont ces gouvernements vont aborder le problème de ces déficits sera le problème primordial auquel auront à faire face les travailleurs et leurs syndicats partout. Les travailleurs du secteur public comme nous ont beaucoup à perdre et il en va de même des gens qui dépendent des services que nous fournissons.

Ce sera une tragédie à échelle mondiale si nous nous référons à cette récession au moment où les gérants de sociétés avaient resserré les vis à l’égard des travailleurs partout au monde en coupant ou en liquidant des services publics et en transformant de plus en plus d’emplois en emplois à temps partiel, en emplois temporaires sans avantages sociaux et des bas salaires.

J’aimerai mieux me référer à cette récession comme une période au cours de laquelle les travailleurs ont affirmé « Assez c’est assez !» et ils .levé leurs voix en faveur d’un changement économique et politique qui place les gens au premier rang et non pas les profits.

Un autre univers est possible. En Suède, chaque travailleur bénéficie d’un régime de congés maladie. En Irlande, les frais de scolarité sont gratuits pour tous les étudiants au post-secondaire. Au Danemark, le taux de pauvreté chez les enfants n’est que de deux pour cent (pas notre pourcentage honteux de 17 pour cent).

Ces pays peuvent se permettre de telles mesures car à un certain point, leurs travailleurs – les gens – ont demandé à leurs gérants et propriétaires de rendre des comptes. Ces travailleurs n’ont pas cru ce que leur disaient leurs chefs de service qui affirmaient que de bons emplois pour les travailleurs et les impôts pour payer pour les services publics étaient un boulet au pied de l’économie.

Ces travailleurs se sont tenus debout, ensemble et ont fait entendre leurs voix.

Dans cette période difficile et bizarre, les voix des travailleurs n’ont jamais eu plus d’importance. Ne soyons donc pas effrayés d’élever nos voix et de chanter à haute voix.

En toute solidarité,

Warren (Smokey) Thomas
Président

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