Mitt Romney avait bien raison. C'était précisément de liberté dont il était question dans les élections présidentielles américaines.
- La liberté d'épouser la personne que l'on aime.
- La liberté de faire passer dans les services publics et l'infrastructure les précieuses ressources utilisées pour emprisonner les fumeurs de pot.
- La liberté de bâtir des coalitions de personnes qui en ont marre de subir l'intimidation d'une droite sous l'emprise de la folie.
- La liberté de dénoncer l'inégalité croissante des revenus.
- La liberté de viser une plus grande équité fiscale.
Les gens progressistes, découragés par la montée du Tea Party aux États-Unis ou par l'élection de Rob Ford à la mairie de Toronto doivent reprendre courage. Le monde évolue.
Le Tea Party et Rob Ford se comparent à Tim Hudak et à son premier conseiller, Randy Hillier. Ce sont tous des champions de la démolition. Ils ne dirigent aucun mouvement. Ils ne construisent rien.
Hudak et ses livres blancs malavisés concernant l'avenir de l'Ontario (Les voies de la prospérité) est arrivé dans le domaine public cet été avec un air de Mitt Romney gonflé aux stéroïdes.
Pourquoi? Jetez donc un œil sur le contenu du programme. Allègements fiscaux, destruction des droits des travailleurs, coupures au niveau des programmes sociaux, attaques sur les femmes sous forme d'attaques et de mises à pied au sein du secteur public (la majorité des personnes visées sont des femmes). Hudak est même resté là sans rien faire lorsque son propre groupe de députés provinciaux sont apparus en public pour aborder la question du droit de vie. Au moins Romney n'a pas eu peur de critiquer les candidats républicains qui exprimaient publiquement des opinions semblables.
Au lieu de cela, Tim Hudak a utilisé ses déclarations radicales pour surfer la vague du Tea Party. Il mise sur la négativité et la colère. Mais comme en témoignent les résultats des élections au sud de nos frontières, ses choix l'enverront aux oubliettes.
Plutôt que cette vision négative des choses, examinons ce que notre propre Jack Layton aurait fait. Les opinions de Jack se reflètent dans la voie suivie par le président Obama. Comme Jack, Obama a compris qu'un peuple en crise fera ce qu'il faut faire si on lui en donne le choix. On choisira l'amour plutôt que la haine, la collaboration plutôt que le conflit et l'édification plutôt que la destruction.
Avec des élections prévues pour le printemps prochain, Hudak a choisi l'opposé en prônant une position d'attaque qu'il espérait voir adoptée par la classe moyenne. Il croyait que la classe moyenne, guidée par ses émotions, se laisserait berner et voterait contre ses propres intérêts. Si l'on se fie aux résultats des élections présidentielles américaines et aux récents sondages conduits en Ontario, les gens ne se laisseront plus prendre à ce jeu. Ainsi, j'espère que Hudak et son acolyte Hillier redoubleront de vigueur dans leurs efforts. Plus ils s'entêtent, et plus ils s'enfonceront.
D'autre part, nous observons la course à la tête du parti libéral de l'Ontario qui se transforme en une affaire politique axée sur Toronto. On dirait bien que le choix se fera entre Kennedy et Wynne à gauche contre Pupatello à droite.
Ainsi soit-il. Le NPD reste ainsi aux commandes. Pourquoi? C'est simple, le NPD a une chef en tête des sondages en ce qui concerne un élément clé, celui de la confiance. La chef du NPD a reconstruit son parti en insistant moins sur les intérêts spéciaux et plus sur le besoin de faire quelque chose de vraiment spécial pour la majorité.
Une vision basée sur la confiance, c'est de cela dont nous avons besoin. Lorsqu'une telle vision commande prospérité, communauté et confiance, qui peut s'opposer?
Le 6 novembre 2012 fut une journée historique. Cette journée a marqué le début d'une ère nouvelle, une époque pour rebâtir ce qui a été détruit. Il est temps de remettre les horloges à l'heure et de redistribuer le fardeau pour bâtir une société qui tient compte des besoins de tout le monde.
Nous en sommes arrivés ici parce que des organismes comme le nôtre poursuivent leurs efforts. Malgré les attaques vicieuses, les organisations ouvrières ont servi de pare-feu à la société contre les efforts de l'extrême droite visant à nous arracher nos droits et libertés démocratiques. Nous devons rester fiers de nos accomplissements.
Cette semaine même, le président Obama a annoncé qu'il inviterait les entreprises et les travailleurs à s'asseoir à la table pour aborder le problème des inégalités fiscales.
Ce tête-à-tête entre les entreprises, les travailleurs et le gouvernement pour résoudre les problèmes est exactement ce que j'ai demandé qu'on fasse en Ontario il y a près de deux ans. Si la recette marche, pourquoi ne pas nous en servir. Il n'est pas trop tard pour bien faire, mais n'attendons pas trop longtemps…
Quelque chose me dit que le printemps prochain est porteur de grandes promesses pour l'Ontario. Avec le vent des élections, le moment est venu de parler de renouvellement et de changement. Laissons régner la liberté!
Solidairement,
Warren (Smokey) Thomas
Président
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