Parlons des bonnes taxes

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Maintenant que nos députés provinciaux élus sont de retour à Queen’s Park, le sujet au cœur des discussions pour la session d'automne est relativement évident. On parlera des taxes : comment elles sont dépensées et comment elles sont prélevées.

D'une part, on parlera beaucoup de l’argent des contribuables gaspillé sur les avantages accessoires de cadres supérieurs d’organismes d'État tels que Cybersanté et OLG. D'autre part, les députés provinciaux pèseront le pour et le contre du projet de taxe de vente harmonisée (TVH) du gouvernement McGuinty.

Votre Conseil exécutif du SEFPO s'oppose à la TVH. Cette nouvelle taxe a pour objet principal de transférer le fardeau fiscal des sociétés ontariennes sur le dos des citoyens ordinaires. Malgré cela, ça m'énerve quand j'entends des politiciens de l'opposition parler de cette taxe comme d'une « taxe déguisée ». Pourquoi? Parce que ça donne l'impression que nous sommes tous d'accord pour dire que les taxes, en général, sont une mauvaise chose.

Et bien, je ne suis pas d'accord.

Les taxes financent les services publics. Pas seulement dans les domaines de la santé et de l'éducation, mais aussi les services sociaux, la protection environnementale, les routes et les transports en commun et même (souvenons-nous), l'aide aux entreprises. Elles paient pour des services dont nous avons toutes et tous besoin, pour des services dont seulement quelques-uns d'entre nous ont besoin et pour des services dont l'existence même nous est inconnue.

Nous avons besoin des taxes. Les taxes sont une bonne chose. De mon côté, j'aime payer des taxes. Je sais qu'en les payant, je soutiens des services qui me sont utiles, à moi et à chacun et chacune d'entre nous.

Dans une étude importante publiée cette année, les économistes Hugh Mackenzie et Richard Shillington ont découvert que « même dans un ménage gagnant 80 000 $ à 90 000 $, les services publics reçus correspondent à l'équivalent d'environ la moitié du revenu privé. Une famille à revenu moyen-élevé devrait consacrer la moitié de son revenu annuel pour payer les services publics couverts par les taxes. »

En d'autres termes, les services publics – et les taxes qui les paient – sont des aubaines.

Entre aujourd'hui et le printemps prochain, les discussions fiscales en Ontario auront lieu dans l'ombre du déficit budgétaire provincial le plus important à date. Si personne ne parle des taxes comme d'une bonne chose, la pression de réduire le déficit en coupant sur les services publics sera énorme.

Nous ne pouvons pas nous fier aux politiciens pour parler des bonnes choses que les taxes peuvent acheter. C'est à nous de le faire.

Solidairement,

Warren (Smokey) Thomas
Président

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