Chers amis,
On peut dire que les élections du 12 juin dernier n'ont pas exactement amélioré les choses en Ontario.
C'est ce qui m'est venu à l'esprit en lisant la revue financière de l'Ontario du ministre des Finances Charles Sousa. Dans son rapport, Monsieur Sousa avoue que la croissance économique et la création d'emplois avancent au ralenti. Que les recettes du gouvernement sont plus basses que prévu. Et que le déficit budgétaire cette année sera plus élevé que l'an dernier.
La propagande libérale nous dit que tout va bien, mais il faut parfois se rendre à l'évidence : Les politiques libérales sont défaillantes. Elles ne répondent pas aux besoins de notre économie. Elles ne répondent pas aux besoins financiers de nos familles. Et elles ne répondent pas aux besoins de quiconque dépend des services publics, soit de tout le monde.
La formule du succès de Sousa est pourtant de continuer sur la route de l'échec.
Les libéraux ont quatre politiques fondamentales pour l'économie et le budget :
- Impôts bas pour les sociétés. Oublions les changements apportés ces dernières années qui ont contribué à augmenter certains impôts, et plus particulièrement ceux sur les particuliers à revenu élevé, à l'époque où les libéraux avaient à cœur l'opinion du NPD. Ces changements n'étaient que des peccadilles comparés aux plus de 8 milliards de dollars par année en réductions d'impôts des entreprises allant de la TVH à l'élimination de l'impôt sur le capital et aux réductions de l'impôt sur le revenu des sociétés. Le résultat? Moins d'argent pour les services publics. Plus d'argent pour les sociétés riches déjà assises sur plus de 630 milliards de dollars en espèces.
- Coupures dans les services publics. Les libéraux ne semblent pas comprendre que lorsqu'on coupe dans les services publics, on coupe dans l'économie. Mais comme les médecins médiévaux qui pensaient que saigner leurs patients permettrait de les guérir de presque tous leurs maux, les libéraux continuent de couper. Malheureusement, les patients sont de plus en plus malades.
- Privatisation. Comme leur politique fiscale, la politique libérale sur la privatisation est conçue pour faire passer la richesse publique sous contrôle privé, entre les mains de gens qui ne cherchent qu'à se graisser les poches. Et le fait que ça nous coûte plus, que la qualité des services soit inférieure et que le déficit soit supérieur ne semble pas les toucher.
- Investissement dans l'infrastructure. Je suis tout à fait en faveur de dépenser plus d'argent sur l'infrastructure publique – nous en avons besoin – tant que nous ne surpayons pas des investisseurs privés pour la financer. Mais je crois qu'il est important de noter qu'une grande partie de cet argent s'ajoute directement aux profits des mêmes personnes qui financent le parti libéral. De plus, l'infrastructure n'est pas la seule chose dont nous ayons besoin. Nous observons actuellement un boom financé par les deniers publics dans le secteur (principalement masculin) du bâtiment, alors que nous observons une récession non financée par le public dans le secteur (principalement féminin) des services publics. Ce n'est pas trop de demander un peu d'équité.
Au bout du compte, les trois premières politiques sont un échec total et la dernière pourrait être améliorée.
Ainsi, quelle est la solution? Et bien, la première chose à faire est d'arrêter de s'entêter à répéter les mêmes erreurs. La deuxième est de faire marche arrière. Récupérons les impôts que nous dépensons aujourd'hui pour faire plaisir à des chefs d'entreprise déjà choyés. Utilisons ces dollars pour les services publics – et pour relancer l'économie.
Mettons un frein à la privatisation et améliorons les services tout en économisant de l'argent.
Parce que plus de la même chose ne peut pas nous donner des résultats différents. Nous pouvons faire mieux pour l'Ontario.
En toute solidarité,
Warren (Smokey) Thomas
Président, Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario
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