Chers amis,
Le 13 septembre 2010 fut une grande journée pour notre syndicat. Près de 500 dirigeants élus des sections locales, secteurs et principaux comités du SEFPO se rassemblaient à Mississauga avec un objectif : répondre à la proposition de gel salarial de McGuinty.
Le débat s’est avéré passionné. Les opinions quant à la meilleure stratégie à adopter se sont montrées variées. Mais sur une chose, tous et toutes se sont entendus : les membres du SEFPO n'achètent pas les manœuvres de Dalton McGuinty.
McGuinty prétend que l'argent économisé grâce au gel des salaires – 1,8 milliard de dollars par année, à peu près – servira à protéger les services publics, à conserver des emplois et à réduire la dette. Rien de tout cela n'est vrai. Chaque cent noir que McGuinty soutire à des travailleurs comme vous servira à couvrir la réduction des impôts frappant les sociétés.
Comme notre nouvelle brochure l'explique, la réduction des impôts des sociétés est la méthode la moins efficace qui soit pour créer des emplois avec les fonds du gouvernement. Le meilleur investissement pour l'Ontario en ce moment, c'est les services publics – des garderies d'enfants à l'éducation postsecondaire, des soins de santé aux transports en commun.
Les dirigeants élus à chaque niveau du SEFPO s'engagent à lutter contre le gel salarial. Nous ne nous laisserons pas faire. Ainsi, le 16 septembre dernier, le Conseil exécutif du SEFPO a voté à l'unanimité en faveur d'une campagne historique. Nos objectifs sont simples. Nous envisageons de :
- faire en sorte que chaque membre du SEFPO comprenne ce que le gel salarial implique vraiment;
- joindre nos forces avec d'autres syndicats et alliés communautaires qui savent que la politique « d'austérité » ne peut que nuire à l'Ontario;
- dire aux gens de l'Ontario que, à un moment où pour les services publics, c'est déjà une période de vaches maigres, Dalton McGuinty a décidé qu'attiser la gourmandise des PDG était plus importante que (par exemple) soulager la douleur des enfants qui présentent des maladies mentales ou veiller à ce que les pauvres aient assez à manger; et
- demander à chaque député du parti libéral pourquoi les membres du SEFPO devraient voter pour un gouvernement qui refuse l'équité de base à un million de travailleurs.
Le plan de McGuinty est déjà en train de péricliter. Le 15 septembre dernier, un arbitre indépendant décidait qu'on ne pouvait forcer les 17 000 membres du SEIU travaillant dans des maisons de soins infirmiers à accepter un gel des salaires, et leur accordait une augmentation de deux pour cent. Ce cas a des répercussions énormes sur l'ensemble du secteur de la santé, et au-delà. La décision de l'arbitre ne fait qu'alimenter notre détermination de lutter.
Si le gouvernement a quelque chose à dire, nous sommes toujours prêts à écouter. Mais pour qu'il dise quelque chose qui en vaille la peine, il faut faire monter la pression. Le plan du gouvernement est faible; notre stratégie est forte; notre syndicat est déterminé à gagner. En nous mobilisant, je sais que nous y arriverons.
Solidairement,
Warren (Smokey) Thomas, président
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