Nous revoici en cette période de l’année, la saison des résolutions du Nouvel An. Nous avons tous et toutes un jour ou l’autre pris des résolutions pour la nouvelle année, et habituellement, nos objectifs sont très personnels, comme par exemple celui d’améliorer notre santé et notre bien-être.
Mais que penseriez-vous cette année, de changer d’approche? Que penseriez-vous de mettre l’accent sur le bien-être de la société en mettant au défi nos politiciens, en luttant pour la justice sociale et en développant la solidarité?
C’est pour cette raison que je suis ici. C’est l’œuvre de ma vie et c’est ma passion. Je dirige un syndicat fantastique, avec les membres et le personnel les plus dévoués et les plus assidus qui soient dans la province. J’ai plus d’énergie aujourd’hui que jamais pour relever les défis et répondre aux menaces les plus importants qu’on ait jamais vus.
Nous sommes chaque jour bombardés de mauvaises nouvelles, entourés de politiciens malhonnêtes, de crises climatiques, de politiques de dissension, de peur et de haine. Même les défenseurs sociaux et des droits des travailleurs les plus férus peuvent se sentir submergés. On me demande souvent pourquoi je continue de faire ce que je fais dans ce contexte politique. N’en ai-je pas marre de tout cela?
Pour dire vrai, c’est la ténacité des membres du SEFPO qui m’inspire, malgré la réalité à laquelle nous sommes confrontés. C’est la raison pour laquelle je me suis engagé dans une campagne médiatique frénétique. Et ça fonctionne. Un récent sondage Nanos démontre que nous façonnons l’opinion.
Le mouvement ouvrier ontarien traverse une période difficile avec M. Ford. On ne peut insister trop sur le fait que M. Ford et ses acolytes ont kidnappé la démocratie. C’est pour cela que nous nous devons d’être solidaires. Nous devons nous concentrer pleinement sur la tâche à accomplir.
La beauté d’une nouvelle année, c’est qu’elle marque un nouveau début, et avec ce nouveau début, un sens renouvelé d’espoir pour l’avenir. Prendre des résolutions, c’est se fixer des objectifs concrets en vue de réaliser une vision, et je dis que 2019 est pour nous l’année dans laquelle nous pourrons remanier nos résolutions et non seulement bâtir un Ontario meilleur, mais aussi préserver le tissu même de nos communautés.
Et le peuple de l’Ontario est de notre côté. Selon le sondage Nanos, les Ontariens ne sont pas du tout d’accord avec la direction dans laquelle le gouvernement Ford entraîne la province. Les Ontariens considèrent Doug et le déficit comme les deux plus gros problèmes auxquels fait face l’Ontario, statistiquement à égalité pour la première place; pire que les changements climatiques, les impôts, les emplois et l’économie combinés. Et c’est pourquoi partout dans la province, les manchettes me citent comme disant que Doug Ford est le premier ministre le plus dangereux qui ait jamais été.
Il est ironique qu’avec son bilan environnemental lugubre, M. Ford soit devenu la calamité naturelle la plus à craindre pour les Ontariens.
Et Doug ferait bien d’être attentif. Tandis que les Ontariens reconnaissent que le déficit est un problème, ils n’estiment pas que ce soit une crise qui exige de grosses coupures dans le secteur public. Les coupures inquiètent les gens et 9 Ontariens sur 10 disent qu’une réduction des services publics les affecterait personnellement. Pour réduire le déficit en Ontario, ils s’arrêtent davantage sur des solutions axées sur les revenus, comme les impôts et la rétention des biens publics.
Nous avons l’occasion ici de nous unir; de demander mieux pour nous tous et nous toutes et pour notre province, et de dire à M. Ford d’investir plutôt que de couper dans le secteur public. S’il veut trouver des économies, il ferait bien de nous écouter et de mettre fin aux programmes de privatisation coûteux, de réduire le nombre élevé de gestionnaires du secteur public à hauts salaires et de restreindre le recours à des avocats et consultants de Toronto grassement payés. Des millions de dollars peuvent être épargnés et redirigés vers les services et emplois publics de première ligne, auxquels cet argent appartient; mais pour cela, il faut une vision.
Tandis que nous entrons dans la saison du budget, en Ontario, nous devons demander au PC de changer ses priorités. Tandis que nous ne pouvons rien contre l’insouciance de M. Ford, nous pouvons faire bien d’autres choses. C’est pourquoi cette année, exploitant la gestion diligente de notre premier vice-président/trésorier, Eddy Almeida, j’ai pris des résolutions qui mettent l’accent sur l’établissement d’un Ontario meilleur et sur la protection des services publics essentiels :
- Faire en sorte que tous les dirigeants des sections locales du SEFPO possèdent les outils et les ressources dont ils ont besoin pour engager et mobiliser chaque membre; parce que des sections locales solides sont le fondement de notre constitution et de nos valeurs démocratiques;
- construire de plus grands ponts et renforcer nos liens avec nos alliés du mouvement syndical et de la communauté, en travaillant ensemble; et
- lutter pour protéger les emplois de nos membres et les services publics de notre province, jour après jour.
Nous avons tous et toutes un rôle à jouer, et ça commence avec une résolution.
Ensemble, nous réussirons! Demandez-le simplement à la longue lignée de premiers ministres qui ont préféré faire la sourde oreille aux discours des premières lignes.
En toute solidarité mes amis,
Warren (Smokey) Thomas
Président, Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario
@OPSEUSmokey
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