Bien, nous sommes en 2010. Bonne Année !
À mesure que vous lirez cet article, le personnel au ministère des Finances de l’Ontario travaillera assidûment pour rassembler le budget provincial 2010-11.
Le déficit du budget de cette année a fait beaucoup de manchettes, surtout parce que le ministre des Finances Dwight Duncan a dit que le déficit allait atteindre 24,7 milliards de dollars. À la surprise de personne, le premier ministre a songé s’attaquer au déficit par la privatisation et les coupures aux salaires.
Les deux approches feraient du tort à l’Ontario. Les deux approches sont mauvaises. Voici pourquoi :
- Premièrement, le total de dépenses pour les programmes de l’Ontario est le deuxième le plus bas au Canada. C’est si bas qu’il est embarrassant. Prenons juste un exemple, l’Ontario se classe 54e des 64 juridictions en Amérique du Nord quand il s’agit de financement par étudiant dans les écoles. Et poutant M. McGuinty se vante « le premier ministre de l’éducation » !
- Deuxièmement, la vente des biens rentables comme la LCBO risque de perdre de l’argent, non pas gagner de l’argent.
- Troisièmement, à l’heure actuelle la province dépense 32,5 milliards de dollars sur deux ans « pour favoriser la croissance économique et pour préserver et créer des emplois d’un bout à l’autre de la province. » C’est une excellente idée. Mais si nous dépensons des milliards de dollars pour créer des emplois, ça n’a absolument aucun sens de faire des coupures des milliards de dollars aux services publics et d’éliminer des emplois du secteur public. Ce serait comme de conduire avec un pied sur le gaz et l’autre sur le frein.
Couper les dépenses maintenant ne fera que prolonger la vraie crise à laquelle fait face l’Ontario, et ça c’est le manque de bons emplois. Nous sommes en déficit parce que trop de gens ne travaillent pas. Nous sommes en déficit parce que trop de gens n’arrivent pas à joindre les deux bouts en occupant des emplois à temps partiel, temporaires et mal payés. En conséquence, ils ne peuvent pas payer des impôts.
Cette récession n’est pas encore terminée même si le marché boursier a repris son élan. Elle n’est pas encore terminée même si la vente des maisons a recommencé. Elle sera terminée seulement lorsque les gens arrivent à mener une vie décente. C’est la raison pour laquelle que de bons emplois – non pas le déficit – doivent être la priorité numéro un du gouvernement, non seulement à Queen’s Park mais aussi sur la Colline du Parlement.
La bonne nouvelle est que, bien que rembourser le déficit ne puisse pas créer de bons emplois, créer de bons emplois pourra rembourser le déficit. Quand les gens travaillent, ils paient des impôts. Quand ils paient des impôts, ils paient pour les services publics dont nous avons tous besoin.
Ça ne devrait pas être difficile à expliquer à Dwight Duncan. Le taux de chômage en Ontario s’élève à 9,3 pour cent maintenant. C’est bien trop élevé. Mais à Windsor, où habite M. Duncan, il dépasse 13 pour cent.
Les gens en souffrent.
Alors dites à vos amis, à votre famille, à vos voisins ainsi qu’à vos députés provinciaux : Nous n’avons pas besoin de coupures. Nous avons besoin des communautés qui travaillent. Le prochain budget doit être préparé pour de bons emplois.
En toute solidarité,
Warren (Smokey) Thomas
Président
Pour le dernier rapport sur le financement des écoles en Ontario (en anglais seulement), cliquez ici. Pour voir comment l’économiste des Métallurgistes unis Erin Weir explique (en anglais seulement) la privatisation de la LCBO est une mauvaise idée, cliquez ici.
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