Chers amis,
Cela fait environ cinq mois que je parle des grandes sociétés aux membres du SEFPO – ce qu'elles sont et ce qu'elles représentent. J'ai souvent posé la question suivante : « Qui d'entre les sociétés et les gouvernements ont le plus de pouvoir? »
Personne n'a jamais répondu que c'était les gouvernements. Pas de nos jours en tous cas.
Je me souviens d'une époque où les gouvernements démocratiques étaient la force motrice de la société. Les électeurs encourageaient les politiciens à créer toutes sortes de choses, comme le régime d'assurance-maladie, les collèges communautaires et des autoroutes modernes sûres. Nous les encouragions à adopter des lois sur la santé et la sécurité au travail, à améliorer les pensions et la qualité de vie des personnes les plus vulnérables au sein de la société.
Nous les encouragions et ils nous écoutaient. Mais de nos jours, ce sont les sociétés et leurs PDG millionnaires qui font la pluie et le beau temps!
Ils ont les moyens de payer des centaines de dollars l'assiette à un souper de financement pour s'assurer que les politiciens leur soient redevables. Ils peuvent faire miroiter les avantages d'une vie plus riche après la politique. Ils peuvent les entortiller avec leurs cellules de réflexion et leurs émissions-débats.
Une fois les politiciens sous leur joug, les sociétés peuvent obtenir tout ce qu'elles veulent. Et ce qu'elles veulent plus que tout, c'est de l'argent. Des tonnes d'argent. Des piles d'argent. Des milliards de dollars.
Une fois le plan de réduction d'impôt des sociétés de Dalton McGuinty entièrement mis en œuvre, les sociétés économiseront 8 milliards de dollars par année. Rien que la réduction de l'impôt sur les bénéfices coûtera 2,4 milliards de dollars à la province.
Ce n'est pas rien. Ce chiffre représente 500 $ pour chacun des 4,8 millions de ménages en Ontario.
Mais pourquoi les Ontariens devraient-ils payer, que ce soit au comptant ou sous forme de services publics perdus? La notion comme quoi ces réductions d'impôt permettront de créer des emplois et contribueront à la prospérité de la province est un mythe propagé par les mêmes personnes qui bénéficieront de ces réductions. Ces réductions d'impôt sont accordées sans conditions. Les sociétés qui les reçoivent créeront des emplois si elles le veulent seulement.
Il est temps que les Ontariens disent « Non! » au pouvoir des grandes sociétés. Il est temps que le gouvernement reprenne sa juste place parmi nous.
Il va falloir se battre, pas de doute! Mais autant que cela soit nous qui le fassions.
Dès aujourd'hui, le SEFPO lance une nouvelle campagne des plus novatrices. Elle contient des vidéos YouTube, de la publicité dans les communautés et même un concours dans lequel on court la chance de gagner 500 $. La campagne s'appelle « Et vive les réductions d'impôts des sociétés », et oui, on pratique l'art de la satire pour bien faire passer le message.
Nous voulons que cette campagne crée une « contagion ». Et la seule façon de sen assurer, cest de participer. Dès que vous trouverez quelque chose dintéressant, envoyez le lien à vos amis, mettez la page sur Facebook et parlez-en.
Notre démocratie en dépend.
Solidairement,
Warren (Smokey) Thomas, président
Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario
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