Le premier ministre doit examiner les relations de travail avec ses propres employés

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Pendant que McGuinty se mêle des affaires de l’Université York, il ignore convenablement le baril de poudre dans sa propre arrière-cour : les travailleurs des Services correctionnels procèdent au vote de grève sur la dernière offre contractuelle de la province.

Le rapport du vérificateur général publié il y a quelques mois en temps opportun a souligné que les congés de maladie des agents des Services correctionnels et des jeunes contrevenants étaient élevés.  En même temps, les négociateurs du ministère des Services correctionnels ont présenté à la table un nouveau régime de congés de maladie pour ces deux groupes d’employés.  Ce régime, en gros, pénalise ces employés et leur enlève plus de cinq jours de maladie payés par an.

Depuis au moins 20 ans, il y a des problèmes majeurs avec la surpopulation dans les établissement des services correctionnels dans notre province.  Même le vérificateur général avoue que de nombreux établissements ont un pourcentage de détenus qui s’élève à 135 pour cent.  Résultat ?  Beaucoup de stress.  L’exposition continuelle aux maladies de toutes sortes.  Des assauts au personnel tous les jours.  Auxquels s’ajoutent les conditions déplorables dans les prisons provinciales qui sont inimaginables pour la plupart des travailleurs de l’Ontario.

Depuis 20 ans, les gouvernements successifs ont ignoré la surpopulation dans les prisons, l’exposition aux maladies, les assauts physiques et les stress mentaux subis par les travailleurs des Services correctionnels.  Alors que le premier ministre se préoccupe du taux de congés de maladies élevé !

Le premier ministre a actuellement l’occasion de résoudre ces problèmes.  C’est le moment de réagir de façon positive, non pas de menacer de punition.  Les travailleurs des Services correctionnels procèdent au vote pour rejeter l’approche punitive du gouvernement.  Et l’équipe de négociation a déjà planifié de rencontrer l’employeur une fois les résultats auront été obtenus.

Le conge de maladie ne sera pas le seul point important sur le programme.  Pour les agents de probation, la charge de travail continue d’être ignore par le ministère, laissant le grand public vulnérable.  Pour les autres membres dans les Services correctionnels, il y a peu sinon rien de ce qu’on peut considérer comme améliorations.

Ça ne devrait pas être difficile pour McGuinty.  Dans une démonstration sans précédent de négociation de bonne foi, le gouvernement a déjà conclu un accord de principe avec le reste de la fonction publique.  Maintenant, il lui suffit tout simplement de demander à son personnel de faire la même chose avec les travailleurs des Services correctionnels.  Il n’a pas besoin de se mêler des affaires des autres.  Il lui suffit de s’occuper de ses propres employés.

Les agents des Services correctionnels, des jeunes contrevenants, de probation, de récréation, de réadaptation, les travailleurs d’entretien, etc. tous les membres de l’unité de négociation des Services correctionnels ont l’expérience, les connaissances et les solutions aux problèmes … si le gouvernement prend la peine de les écouter.

La collaboration, c’est d’une importance primordiale pour améliorer la vie professionnelle des milliers de travailleurs et travailleuses qui sauvegardent nos établissements, nos communautés et le grand public, au jour le jour.  Les travailleurs des Services correctionnels, dans les établissements ou dans les communautés, méritent un meilleur traitement. Dalton McGuinty leur doit rien de moins.

En toute solidarité,

Warren (Smokey) Thomas
Président

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