Mettons les entrepreneurs qui font affaire avec le gouvernement sur la liste « Sunshine »

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Chers amis,

Chaque année au printemps, un rituel étrange intervient en Ontario.

À la fin du mois de mars, le gouvernement publie le nom et le salaire de tous les employés des gouvernements provincial et municipaux qui gagnent plus de 100 000 $ par année. La publication de cette liste est suivie d'une journée de fièvre médiatique. Les journalistes font le compte des personnes dont le nom figure sur la liste « Sunshine », ou liste des 100 000 $ et plus, et les médias d'information publient le profil des plus hauts salariés.

Enfant chérie des conservateurs de Mike Harris née en 1996, la liste « Sunshine » devait théoriquement servir à promouvoir l'ouverture et la transparence du gouvernement. Mais ce qu'elle fait vraiment, c'est perpétuer le mythe que tous les fonctionnaires sont de « grosses légumes » surpayés. En conditionnant l'attitude du public à propos de la rémunération des fonctionnaires, la liste « Sunshine » facilite la tâche des politiciens qui coupent et recoupent dans les emplois et les salaires des employés qui gagnent moins de 100 000 $.

Ainsi, c'est pourquoi je vous dis franchement que je n'aime pas la liste « Sunshine ». Mais je sais aussi, malheureusement, qu'aucun parti ne voudra y renoncer.

Le peuple de l'Ontario ne tient pas non plus à recevoir moins de renseignements sur les dépenses publiques. En fait, il en veut plus. Et je pense que nous devrions lui donner ce qu’il veut.

Actuellement, la liste « Sunshine » omet des milliers de personnes qui vivent des deniers du contribuable. Prenons par exemple Chris Mazza, ancien chef de notre service d'ambulances aériennes Ornge. Mazza a empoché 9,3 millions de dollars en six ans, chacun de ces dollars sorti directement de la poche du contribuable, mais son nom n'est toutefois pas une fois apparu sur la liste. Comment cela se fait-il? C'est simple. Mazza était payé par une filiale privée d'Ornge et les entreprises privées ne sont pas couvertes par la législation actuelle.

Le gouvernement et ses agences sont envahis de consultants, entrepreneurs, PDG et financiers privés qui font de gros sous aux dépens du public. Mais le public ne sait pas qu'ils existent.

Pourquoi ne pas corriger cette petite « lacune »? Mettons donc les entrepreneurs qui font affaire avec le gouvernement, et je parle de tous les entrepreneurs sous contrat gouvernemental, sur la liste « Sunshine ». On pourrait vraiment alors parler d'ouverture et de transparence.

Et je crois bien que notre étrange rituel printanier deviendrait extrêmement intéressant.

En toute solidarité,

Warren (Smokey) Thomas
Président, Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario

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