Les obligations à impact social : un nouveau mode de privatisation

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Chers amis,

S’il y a une chose que les libéraux de l'Ontario savent faire, c’est créer des distractions.

Le 16 avril, les libéraux annonçaient leur intention de vendre 60 % des parts d’Hydro One. Ils savaient bien que ça ne plairait pas à grand monde. Ainsi, qu’est-ce que notre première ministre Kathleen Wynne a dit à ce sujet? Pas grand-chose. Elle a passé la journée à parler de la vente de bière dans les épiceries.

Sautons jusqu’au 29 octobre, date à laquelle notre directeur de la responsabilité financière, Monsieur Stephen LeClair, nous a fait part de son opinion relativement à la vente d'Hydro One. Il n’y est pas allé par quatre chemins : à tous points de vue, l’idée est perdante. De quoi ont alors parlé les libéraux? Du sans-abrisme. La veille, la bonne amie de Madame Wynne, Deb Matthews, présidente du Conseil du Trésor, avait fixé un délai de dix ans pour mettre fin au sans-abrisme en Ontario.

Les libéraux sont au pouvoir depuis 12 ans. Un esprit cynique pourrait dire que s’ils se souciaient vraiment des sans-abri, ils s’en seraient déjà occupé avant. Mais même leurs distractions les révèlent sous leur vrai jour.

La politique qui définit ce gouvernement libéral est la privatisation. Parfois, ça prend la forme de sous-traitance. Parfois, ce sont des partenariats public-privé (P3s). Et d’autres, des ventes d’actifs. Le résultat est le même dans tous les cas : les deniers publics tombent dans les poches profondes du secteur privé. Ce sont encore vous et moi qui payons.

Et aujourd’hui, les libéraux nous offrent une nouvelle forme de privatisation : les obligations à impact social.

Les obligations à impact social représentent une façon habile pour les investisseurs privés de tirer profit de la souffrance humaine. Le gouvernement a déjà un projet d’obligations à impact social en route pour les sans-abri. Essentiellement, ça fonctionne comme ça :

  • Les investisseurs font équipe avec une agence pour fournir des logements et autres mesures de soutien aux sans-abri qui vivent avec une maladie mentale.
  • Les investisseurs paient pour les logements et le personnel nécessaire dans le cadre du programme.
  • Avec les nouveaux soutiens en place, les personnes qui étaient autrefois sans-abri devraient visiter moins souvent les salles d’urgence et les refuges. Ils devraient aussi avoir moins souvent besoin d’être transportés en ambulance ou dans des voitures de police. Le gouvernement utilisera l’argent économisé pour payer les investisseurs… avec un bon profit en plus.

En théorie, les obligations à impact social sont une bonne chose. En pratique, c’est juste une autre forme de privatisation. Les investisseurs lobbyistes vont littéralement grouiller aux pieds des députés provinciaux, comme des fourmis à un pique-nique. Les investisseurs recevront les contrats et les profits. Les députés provinciaux obtiendront des contributions pour leurs campagnes. Les contribuables paieront pour les deux.

Entre temps, les services publics se font flouer. Une fois de plus.

Les membres du SEFPO doivent comprendre ce que sont ces obligations à impact social. Pour vous aider à mieux comprendre, nous avons produit un nouveau document de politique (ici – traduction en cours) qui énonce pourquoi les obligations à impact social ne valent rien pour les services publics ou pour les gens que nous servons.

Ne nous laissons pas distraire par les promesses des partisans de la privatisation.

Solidairement,

Warren (Smokey) Thomas
Président, Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario

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