Chers amis,
J’ai toujours été fier d’être membre du SEFPO et fier d’être syndicaliste. Mais je n’ai jamais été aussi fier que cette semaine! Nous avons remporté une victoire superbe, qui s’inscrira dans les livres d’histoire du Canada.
C'est une victoire pour les travailleurs. C’est une victoire contre l'emploi précaire. Et c’est une victoire pour tous ceux et toutes celles qui savent que lorsqu’on se bat pour des causes justes, on ne devrait jamais baisser les bras.
Vous avez sans doute vu les gros titres : « 20 000 membres du personnel de soutien à temps partiel des collèges adhèrent au SEFPO ». Ce vote massif de milliers de travailleurs en faveur d’une adhésion au SEFPO, c’est une victoire énorme, et c’est une victoire tant pour les travailleurs que pour le SEFPO. C’est aussi une victoire historique : la plus importante campagne de syndicalisation réussie jamais vue au Canada.
Mais ça c’est déjà de l’histoire, ce qui va se passer maintenant, c'est ce qui rend cette victoire particulièrement douce pour tous les travailleurs canadiens.
Tout a commencé il y a 14 ans, en 2004. Paul Martin était premier ministre. Le mariage homosexuel était illégal dans la plupart des provinces. Sidney Cosby était encore à l’école secondaire. Personne n’avait jamais entendu parler d’un site Web appelé Facebook.
Et si vous travailliez à temps partiel dans un des collèges communautaires de l’Ontario, vous n’aviez pas le droit d’adhérer à un syndicat.
Pensons-y quelques instants. Une personne avec une famille et un emploi à temps partiel dans l’un de nos établissements d'enseignement supérieur n’avait pas le droit d’adhérer à un syndicat. La loi vous empêchait de vous battre avec vos collègues pour des lieux de travail sûrs, des conditions de travail décentes et votre sécurité d’emploi.
Il était temps que quelque chose change, et les travailleurs, les organisateurs du SEFPO et les dirigeants de la Division des collèges commencèrent à y voir.
Toutefois, les gros bonnets des collèges ne capituleraient pas sans se battre. Après tout, les conditions de travail précaires édictées par la loi leur convenaient fort bien, leur permettant de grossir leurs propres budgets et de protéger leurs propres emplois.
Ainsi, ils dépensèrent on ne sait combien de millions de dollars publics pour empêcher les changements qu’on essayait d’apporter à la loi. Et lorsque la loi fut amendée, ils continuèrent de dépenser notre argent pour stopper le processus d’organisation. Ils ont bloqué le processus pendant 14 ans. Quatorze ans!
Mais les travailleurs et les organisateurs, et plus particulièrement les dirigeants de la division des collèges, ont fait preuve d’une détermination, d’une patience et d’une solidarité incroyables. Ils ont persisté et ils ont gagné. Ce n’est pas une simple victoire, c'est une victoire écrasante! Lorsque les scrutins ont enfin été dépouillés, il a été déterminé que 84 pour cent des travailleurs étaient en faveur d’une adhésion au SEFPO!
Je serai reconnaissant à tout jamais pour cette victoire. Nous devrions tous et toutes l’être, et voici pourquoi : ce n’est pas seulement une victoire pour les travailleurs de soutien des collèges, c’est une victoire dont nous pouvons tirer parti pour remporter d’autres victoires pour encore plus d’Ontariens enlisés dans le bourbier du travail précaire.
Ici au SEFPO, nous porterons notre attention sur les milliers de membres du personnel scolaire à temps partiel qui, comme les membres du personnel de soutien des collèges qui viennent de se joindre à nous, essaient eux aussi de s’organiser pour échapper à leurs conditions de travail précaires. En fait, les membres du personnel scolaire à temps partiel ont déjà voté sur la proposition d’adhésion au SEFPO.
Mais à l’instar de ce qu’ils ont fait avec leur personnel de soutien, les gros bonnets des collèges se sont remis à dépenser les deniers publics pour tenter par tous les moyens d’empêcher le dépouillement des scrutins.
Il est temps que le gouvernement provincial intervienne et mette fin à ces absurdités.
La première ministre a dit qu’elle voulait se battre contre la crise de l’emploi précaire. Et vu que la meilleure façon de mettre fin au travail précaire est d’aider les travailleurs à se syndicaliser, il est temps qu’elle et Deb Matthews, sa ministre de l’Enseignement supérieur, demandent au Conseil des employeurs des collèges de se comporter plus intelligemment, de mettre fin à leur tergiverses et de permettre le dépouillement des scrutins des membres du personnel scolaire à temps partiel. Nous connaissons déjà tous et toutes le résultat. Démocratie différée est démocratie refusée.
Et pour tous les autres travailleurs coincés à des emplois précaires, prenez courage. Vous pouvez vous aussi gagner en faisant preuve de solidarité et en choisissant un syndicat puissant.
@OPSEUSmokey
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