Finalement, un article de tête dans un des principaux journaux de l’Ontario qui prête son appui à l’équité pour les travailleurs syndiqués.
Au cours des derniers mois, ça a été sans arrêt des articles offensants et antisyndicaux, l’un après l’autre. Peut-être ai-je manqué quelque chose, ayant passé quelque temps libre dans la ma famille au début de cet été ? Pourquoi les 800 000 syndicalistes dans la province sont-ils devenus soudainement un fardeau de l’économie ?
La vérité, de mon point de vue, c’est que de nombreux syndicalistes courageux font exactement ce qu’ils doivent faire face à une récession dévastatrice : négocier pour que des emplois du secteur manufacturier restent en Ontario, défendre les bons salaires et l’accès aux retraites respectables, s’opposer contre des assauts insidieux des municipalités à l’égard des avantages sociaux obtenus depuis longtemps, résistent aux projets de privatisation coûteux. Et bien sûr, passer à l’action au besoin pour protéger les bons emplois et encourager les employés non syndiqués d’adhérer à un syndicat.
Dans le processus, la vague de résistance à la main-d’oeuvre bon marché aide à sauver l’économie de l’Ontario.
Mais ce n’est pas l’angle que les médias préfèrent. Et ils ne sont pas enthousiastes quant à la publication des négociations réussies des conventions collectives, nouvelles et améliorées, pour quelques 90 000 travailleurs du secteur public, membres du SEFPO, au cours des 12 derniers mois – sans une grève. Au mieux, la conclusion de bons contrats de travail paraît convenable à un paragraphe rapide ou à un temps d’antenne de 15 secondes.
Au contraire, les principaux médias semblent intéressés à attaquer le mouvement syndical comme si c’était les syndicalistes qui ont causé l’effondrement financier global. Ils n’arrêtaient pas de nous demander de faire des concessions à la table de négociations, voulant nous pousser jusqu’au bout. Malheureusement, cette tendance étend même au-delà des articles méchants comme celui-ci. Heureusement, nous sommes tout à fait capables de nous battre contre ce genre d’assauts. L’important, c’est de se faire publier.
Alors, c’est vraiment un soulagement de voir que dans un article de tête, Toronto Star a mis en vedette l’histoire du gouvernement McGuinty ayant profité des 3 400 travailleurs étudiants syndiqués de la fonction publique. Ces activistes résolus manifestent contre le deuxième gouvernement provincial le plus important au Canada – et ils gagneront peut-être. Ils font partie d’une nouvelle vague de jeunes syndicalistes courageux et enthousiastes.
Je n’ai aucun doute que dans un proche avenir, nous verrons certains de ces jeunes activistes dans des rôles principaux au sein du mouvement syndical de l’Ontario et ailleurs dans leurs communautés.
En toute solidarité,
Warren (Smokey) Thomas
Président
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