La fête du Travail et le gel des salaires

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Chers amis,

Chaque année, un mauvais patron me rappelle l'importance de la fête du Travail.

En 2010, une compagnie du Brésil dépouillait les travailleurs des mines de nickel de Sudbury de leurs droits à pension. Le milliardaire Galen Weston disait à 30 000 commis d'épicerie en Ontario d'accepter une réduction de salaire de 25 pour cent. Et le premier ministre McGuinty demandait à des millions de travailleurs provinciaux d'accepter un gel salarial.

L'année n'a pas été facile pour les gens qui travaillent.

Les patrons veulent toujours nous voir travailler au plus bas prix possible. Ce qui est nouveau cette année, c'est que les sociétés de l'Ontario pensent avoir trouvé un moyen de faire des profits sur le dos de gens qui ne travaillent même pas pour elles.

Des gens comme vous et moi.

Si ça passe, le gel salarial de deux ans proposé par Monsieur McGuinty réduira vos salaires de l'équivalent du taux d'inflation. C'est environ deux pour cent la première année et quatre pour cent la deuxième année. Si vous gagnez (disons) 45 000 $ par année, vous perdrez 900 $ la première année et 1 800 $ la deuxième. Et si les augmentations salariales futures ne surpassent pas le taux d'inflation, vous perdrez ces 1 800 $ chaque année par la suite.

Dalton McGuinty dit que l'argent économisé servira à conserver des emplois, protéger les services publics et payer la dette. C'est absurde.

Une fois en place, le gel salarial coûtera 1,8 milliard de dollars par année aux travailleurs de la province. Entre temps, les nouvelles réductions de l'impôt frappant les sociétés coûteront 2,4 milliards de dollars par année au gouvernement.(1) En termes simples, chaque dollar économisé grâce au gel salarial ira droit dans les poches des sociétés.

L'an dernier, à elles seules, les six grosses banques du Canada ont accordé des primes de 8 milliards de dollars. Les profits des banques cette année se monteront à plus du double de cela. Pourquoi la travailleuse d'une société d'aide à l'enfance d'Ottawa ou une agente de correction à London ou la secrétaire d'un collège de Thunder Bay devrait-elle donner ses dollars durement gagnés pour couvrir ces profits?

La réponse est qu'elle ne devrait pas le faire. C'est pourquoi j'ai invité les hauts dirigeants élus du SEFPO et tous les présidents de section locale à une réunion qui aura lieu à Toronto, le 13 septembre prochain. Dans le cadre de cette réunion, nous formulerons notre réponse au gel des salaires.

Dans l'esprit de la fête du Travail, je peux vous dire une chose : ce syndicat s'engage à défendre ses membres – et tous les travailleurs de partout.

Solidairement,

Warren (Smokey) Thomas, président

(1) Voir Plan fiscal de l'Ontario pour stimuler la création d'emplois et la croissance, p. 15.

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