Les mauvais choix des libéraux ne sont pas les seuls choix possibles

La Lutte Contre La Privatisation
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Chers amis,

La semaine dernière, j'ai envoyé un courriel aux libéraux provinciaux haut placés de tout l'Ontario.

Ils se préparaient à aller à Collingwood pour la rencontre annuelle du parti, et j'espérais qu'ils parviennent à nous aider à contenir les plans de privatisation de Kathleen Wynne. Ainsi, j'ai demandé qu'ils adoptent une motion pour stopper la vente d'Hydro One.

Ils ne l'ont pas fait. Au lieu de cela, ils se sont laissés prendre à la propagande de la première ministre qui dit que pour améliorer les transports en commun et construire de nouvelles infrastructures, nous n'avons d'autre choix que de vendre les biens qui appartiennent aux contribuables.

La présidente d'une association de circonscription m'a répondu (traduction libre). « La décision de vendre une partie d'Hydro One n'a pas été prise en vase clos », a-t-elle dit. « Ce fut une décision difficile. Il aurait été beaucoup plus facile de ne rien faire, mais cela n'aurait pas été ce dont nous avons besoin pour avancer… »

« Si vous avez des solutions réfléchies pour achever les tâches à accomplir, faites-nous en part. »

Honnêtement, on n'a pas vraiment besoin de réfléchir longtemps pour formuler un meilleur plan que celui de la première ministre.

Le gouvernement envisage de construire des infrastructures d'une valeur de 130 milliards de dollars au cours des dix prochaines années. La vente d'Hydro One ne rapportera que 4 milliards de dollars net, à peine trois pour cent de l'argent nécessaire. Alors, d'où viendra le reste? Eh bien, c'est simple, si vous êtes membre du Parti libéral, l'argent viendra de coupures au niveau des services publics. Il viendra de réductions salariales et de réductions au niveau des avantages sociaux. Il viendra de la vente non encore annoncée d'autres biens publics, comme la LCBO (par exemple).

Kathleen Wynne nous dit qu'il n'y a pas d'alternative à ce cannibalisme. Elle se trompe à fond.

Comme mon ami Eduardo (Eddy) Almeida l'a fait remarquer, l'Ontario est plus riche que jamais. Nous avons beaucoup d'argent dans cette province. Le problème, c'est qu'il n'est pas dans les poches du gouvernement. Et certainement pas dans celles des travailleurs.

Les gens qui ont de l'argent dans cette province s'appellent Ed Clark, par exemple. Monsieur Clark, banquier à la retraite avec une pension annuelle de 2,5 millions de dollars, a dit à Madame Wynne qu'elle pouvait continuer d'emprunter ou simplement vendre des biens pour construire les choses qu'elle veut construire.

Je suppose qu'elle l'a cru. Mais ce que Clark n'a pas dit à la première ministre, c'est cela : Deux mesures pratiques lui permettraient de réunir plus de 50 milliards de dollars pour ses projets d'infrastructure, et pour les services publics, au cours des dix prochaines années :

  • Ramener les taux d'imposition des grandes sociétés aux niveaux de 2009 permettrait de soulever 23 milliards de dollars. Ces réductions d'impôts devaient stimuler l'investissement des entreprises et créer des emplois. Mais ce n'est pas ce qui est arrivé. L'investissement des entreprises est plus bas cette année qu'il ne l'était avant la récession.
  • Ne pas utiliser les partenariats public-privé (PPP) pour tous ces projets d'infrastructure permettrait d'économiser 29 milliards de dollars. Selon la vérificatrice générale, les P3 en Ontario nous coûtent plus, beaucoup plus, que les méthodes traditionnelles n'ont jamais coûté.

Il y a quelques dizaines d'années, Margaret Thatcher, alors Première ministre d'Angleterre, a précipitamment opté pour d'énormes projets de privatisation en disant à ses électeurs qu'elle n'avait pas d'autre solution. Et voilà que Kathleen Wynne essaie de faire la même chose.

Mais, le fait est qu'il existe une autre solution.

La première ministre devrait arrêter d'écouter les avocats de sociétés, les gros de la construction et les banquiers de la rue Bay qui s'achèteront de belles résidences de vacances neuves avec notre argent, et commencer à écouter son peuple.

Parce que le peuple ontarien n'apprécie guère son plan de privatisation.

Solidairement,

Warren (Smokey) Thomas
Président, Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario

p.s. : Pour lire mon courriel aux associations de circonscription libérales, cliquez ici (en anglais).

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