Chers amis,
Si vous écoutez les nouvelles, vous savez que les Services correctionnels sont en crise.
En décembre dernier, on nous parlait d’incendies, d’inondations, d’émeutes et de prise d’otage dans nos prisons provinciales. Ce mois-ci, qui vient juste de commencer, on entend déjà parler d’attaques contre des agents des services correctionnels.
Les choses vont mal derrière les barreaux et ce n’est pas mieux dans la communauté : nos membres des bureaux de probation et de libération conditionnelle ont la charge de travail la plus élevée au pays. Et certains délinquants parviennent même à entrer dans les bureaux armés!
La situation est dangereuse. Le personnel est en danger. Les délinquants sont en danger. Le public est en danger.
Il est temps d’agir. Et c’est pourquoi j’avais invité Madame Deb Matthews, députée provinciale de London, à m'accompagner dans le cadre d’une visite du Centre de détention Elgin-Middlesex. Je tenais à ce qu’elle voit d’elle-même dans quelles conditions les membres du SEFPO doivent travailler, dans sa propre circonscription.
Elle a refusé. Elle ne veut pas voir ce qu'elle n'a jamais vu et elle ne veut pas savoir ce qu’elle ne sait pas encore.
Mais Deb Matthews n'est pas n'importe quelle députée provinciale. Elle est aussi vice-première ministre et présidente du Conseil du Trésor. Elle est responsable du plan des libéraux visant à limiter les dépenses dans la fonction publique. En fait, on pourrait facilement l’appeler la ministre des Coupures.
Elle coupe, découpe et recoupe dans tous les sens. Elle coupe dans le secteur des soins de santé. Elle coupe dans le secteur de l’éducation. De la protection de l'environnement à l'entretien des routes, Madame Matthews et ses potes du parti libéral coupent de partout. Et ça fait plus de cinq ans que ça dure.
C'est pourquoi les services publics se portent si mal aujourd’hui.
C’est pourquoi l’inflation ronge nos salaires.
Et c'est pourquoi on peut dire que la crise actuelle va bien au-delà des Services correctionnels.
Ainsi, tandis que les membres du SEFPO qui travaillent dans les prisons et bureaux de probation de la province se battent de plus en plus dur pour obtenir de l’employeur qu’il les respecte, rappelez-vous de cela : Cette lutte n’est pas seulement la leur. C’est aussi la nôtre.
Si vous voyez du personnel correctionnel sur une ligne de piquetage cette semaine, ne leur passez pas juste à côté, joignez-vous à eux.
Solidairement,
Warren (Smokey) Thomas
Président, Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario
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