De l’adversité naissent des opportunités. C’est une leçon que nous avons apprise tout au long de notre histoire et c’est un aphorisme qui prend une toute nouvelle signification en ces temps difficiles de COVID.
Les temps difficiles nous poussent à aller au fond des choses et à faire mieux; l’adversité nous force à nous améliorer.
La leçon est que les périodes de stress sont des occasions pour faire mieux et que l’adversité est l’occasion d’apprendre pour faire mieux.
C’est ce qui s’est passé dans l’après-guerre, lorsque les programmes sociaux comme l’assurance-emploi, la sécurité de la vieillesse et le régime d’assurance-maladie ont été développés. Après tant de pertes, de souffrances et de destructions causés par la guerre, les Canadiens ont compris qu’il était important de s’unir et de prendre soin les uns des autres.
Ils ont compris, avec une vigueur renouvelée, l’importance de l’égalité, de la démocratie et de la solidarité, et ils ont compris qu’un solide filet de sécurité sociale contribuerait à améliorer la vie des gens.
Maintenant que le confinement est derrière nous, nous avons l’occasion de remodeler notre province et notre pays, une fois de plus, de conjurer la douleur et de faire mieux. En tant que plus grand syndicat du secteur public de l’Ontario, nous aurons un rôle important à jouer pour façonner le discours afin de faire en sorte que nous avancions ensemble pour demain.
Nous avons le meilleur syndicat dans la meilleure province – dans le meilleur pays du monde. Notre syndicat, comme notre pays, n’est pas parfait; il y a toujours de la place pour faire mieux et nous nous sommes engagés à faire mieux.
Mais nous sommes également très fiers de ce que nous avons accompli ensemble durant ces temps difficiles. Alors que tant d’emplois étaient en jeu, nous nous sommes battus pour maintenir les gens au travail pendant la crise de la COVID-19, et ce en toute sécurité. Nous avons tenu bon aux côtés de nos membres des Services correctionnels pour repousser la tentative de maraudage de la CSN, et nous avons même attiré des milliers de nouveaux membres, y compris celles et ceux de l’Educational Resource Facilitators of Peel (ERFP).
Nous avons négocié de bons contrats, avec les augmentations de salaire les plus élevées possibles, pour les travailleurs de la LCBO et le personnel de soutien à temps partiel des collèges, malgré le climat actuel des relations de travail en vertu du projet de loi 124.
Mais malgré tout ce que nous avons accompli ensemble, il est temps de voir encore plus grand et de faire encore mieux. Il est temps de s’appuyer sur ce que nous avons appris durant cette pandémie et tout au long de notre histoire.
Il est temps pour nous d’organiser la campagne pour changer l’Ontario.
Commençons par nous débarrasser du projet de loi 124. Mettons l’accent sur l’amélioration des conditions de travail et sur la santé et la sécurité des travailleurs. Les travailleuses et travailleurs de première ligne ont fait leurs preuves à maintes reprises et il est temps que notre gouvernement et nos employeurs commencent à les traiter comme des héros et non comme des zéros.
Protégeons et améliorons nos services publics comme la LCBO qui rapporte chaque année des milliards de dollars de recettes pour aider à payer les services publics essentiels dont dépend la population ontarienne. La société d’État est un véritable joyau, alors gardons-la ainsi.
Investissons les ressources pour renforcer nos institutions publiques, comme les collèges, qui éduqueront, formeront et prépareront la prochaine génération de travailleurs de première ligne – la main-d’œuvre de demain. Ce sont eux qui feront fonctionner notre province dans le monde post-pandémique et durant la prochaine pandémie.
Il y a moins de cent ans, durant l’après-guerre, nos prédécesseurs concrétisaient leur vision d’une province et d’un pays meilleurs en créant notre solide filet de sécurité sociale. Maintenant, nous devons remodeler notre province une fois de plus pour renforcer la capacité de nos hôpitaux à répondre aux besoins de la population et pour bâtir un système de soins de longue durée entièrement public, qui fait passer l’humain en premier.
Notre avenir dépend de notre capacité à faire mieux.
Bien que faire mieux soit difficile et inconfortable, c’est nécessaire. Prenons donc notre avenir entre nos mains pour nous libérer de l’austérité et pour avancer ensemble pour demain.
En toute solidarité,
Warren (Smokey) Thomas
Président de l’OPSEU/SEFPO
@OPSEUSmokey
facebook.com/OPSEUSmokey
Afficher tous les messages du président : de 2009 à aujourd’hui