Il n’y a pas de liberté sans responsabilité. Ce dicton simple a pris un tout nouveau sens pendant la crise de la COVID-19, alors que les responsables de la santé publique continuent de souligner l’importance de se faire vacciner.
Sans doute avez-vous entendu des gens parler de liberté – beaucoup d’entre eux à la télévision américaine, mais il y en a beaucoup ici au Canada également. Il y a toujours une chose qu’ils semblent oublier, c’est la responsabilité.
Peu importe comment on tourne la chose, nous sommes des êtres sociaux; nous ne sommes pas censés vivre dans l’isolement. COVID-19 l’a prouvé. Mais en tant qu’êtres humains vivant ensemble dans une société, il y a des règles sociales, des lois et des principes fondamentaux à suivre – c’est notre contrat social.
Considérez cela comme les règles de base du jeu de la vie. En vivant ensemble, nous imposons des limites à de nombreuses soi-disant libertés pour l’amélioration de notre société. Nous portons des ceintures de sécurité pour réduire les blessures et les décès liés à des accidents de route graves. Nous respectons les limites de vitesse et les panneaux d’arrêt. Nous ne fumons pas à l’intérieur dans les espaces publics.
Nous acceptons que, parfois, notre liberté de faire quelque chose porte atteinte au doit d’autrui à ne pas souffrir. Et nous élaborons des règles pour trouver le juste équilibre et nous protéger les uns les autres. Ce n’est pas parfait mais c’est notre responsabilité collective et le fondement de notre société.
Et de nos jours, avec la COVID-19, on nous demande de nous faire vacciner pour protéger nos familles, nos communautés, notre pays et, franchement, le monde entier. Oui, nous avons des droits. Mais nous avons aussi des responsabilités et se faire vacciner en fait partie.
À l’OPSEU/SEFPO, nous prenons notre responsabilité envers les membres très au sérieux. Nous avons travaillé d’arrache-pied pour assurer la sécurité de nos membres et nous nous sommes battus – et nous avons souvent réussi – à ajouter ceux et celles qui occupent des milieux de travail à haut risque à la liste des vaccins prioritaires, y compris ceux qui sont en première ligne de nos systèmes de soins de santé et d’éducation, dans les établissements correctionnels et nos inspecteurs du ministère du Travail.
Ce virus a prouvé, sous un nouveau jour, à quel point nous sommes interconnectés, non seulement dans la manière dont il s’est répandu dans le monde, mais de la façon claire et évidente dont nous devons le surmonter. Nous devons tous faire notre part.
Nous vivons dans un monde de plus en plus globalisé et interconnecté. La migration et la technologie de pointe nous permettent de nous déplacer plus librement et plus rapidement. Il en va de même pour la COVID-19. C’est pourquoi nos responsabilités s’étendent bien au-delà de nos frontières – parce que ce virus ne sera pas contenu par une ligne imaginaire tracée dans le sable.
Alors, écoutons la science et non pas l’ignorance. Écoutons les experts qui ont étudié ce virus et recherché le vaccin, pas les opposants sur YouTube.
L’ancien président américain Franklin Roosevelt a dit un jour que la véritable liberté individuelle ne peut exister sans la sécurité économique et l’indépendance. Les gens qui ont faim ou qui n’ont pas de travail ne sont pas vraiment libres. Avec la COVID-19, il est clair que la sécurité économique ne peut être atteinte tant que nous ne sommes pas vaccinés.
Alors que les gens aiment citer la Charte comme une justification par rapport aux masques, aux confinements et au vaccin, je vois exactement le contraire. La Charte canadienne des droits et libertés accorde à chacun le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de sa personne. N’est-il pas évident qu’il ne peut y avoir ni liberté ni sécurité sans la vie elle-même?
Alors faisons-nous vacciner. C’est le seul moyen de vaincre cette pandémie.
Il n’y a pas de liberté sans responsabilité, et il n’y pas de liberté sans le vaccin.
Warren (Smokey) Thomas Président de l’OPSEU/SEFPO @OPSEUSmokey
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