Tous avons tous et toutes des choix à faire

Facebook
Twitter
Email

Dalton McGuinty et Dwight Duncan avaient des choix à faire. Le peuple ou la politique. La décence ou la déception. L'Ontario ou leur entourage.

Leurs choix ont conduit aux résultats escomptés. La menace d'une élection précoce et la traduction de la réalité par les médias ont donné lieu au pire des résultats possibles : un volte-face des conservateurs et la dilution d'amendements budgétaires sages pour l'Ontario.

Je n'adhère à aucun parti politique. Un syndicat ne devrait pas être pris dans le dogme d'un seul parti. Quel que soit le parti, une fois au pouvoir, il devient le boss. Bien que je ne sois pas automatiquement contre le boss, je préfère ne pas m'acoquiner avec lui. J'estime que les politiques doivent être étudiées de près et appuyées une à la fois. Aucun parti n'a mon appui automatique. Et McGuinty déteste cela.

Vous souvenez-vous du jour où il a pris le pouvoir et promis de rebâtir les services publics, de mettre un frein à la privatisation et de mettre les consultants gourmands à la porte de Queen's Park? Comment en est-il arrivé à ce que son avenir politique dépende de la remise au cabinet du droit unilatéral de vendre ServiceOntario? Je crois que ça a à voir avec le refus du SEFPO de se joindre à la « Working Families Coalition » (Coalition des parents qui travaillent), un organisme partisan des libéraux.

Nous ne croyons pas en l'achat d'influence. Nous croyons en l'importance de faire ce qui est juste pour les travailleurs et les travailleuses et pour tous les Ontariens 

Pourquoi vendre ServiceOntario quand on sait déjà que la privatisation ouvre la porte à l'échec? Vous souvenez-vous du scandale ORNGE? Malgré mes défis très publics, les économistes, les politiciens et les gens de droite n'ont pas réussi à prouver que la privatisation permettait d'épargner de l'argent ou d'offrir de meilleurs services.

Les chiffres sont indéniables. Depuis 1995, la Fonction publique de l'Ontario a été réduite de moitié, et malgré cela, l'Ontario a aujourd'hui son pire déficit annuel. C'est drop difficile à comprendre, semble-t-il, alors pourquoi ne pas blâmer les syndicats avides de gains? Pourtant, la densité syndicale rétrécit, et plus particulièrement dans le secteur privé.

Aux États-Unis, les syndicats du secteur privé ont quasiment disparu. C'est une bonne chose selon la droite, néanmoins, la croissance de l'emploi ne cesse de stagner. En fait, les états avec les économies les plus faibles sont « les états qui assurent le droit au travail », où les syndicats ont été réduits à néant. Ainsi, Monsieur le Premier ministre, pourquoi persécuter le SEFPO et les travailleurs des premières lignes qui contribuent tant à notre économie? Est-ce personnel? Si ça ne l’était pas, ça l'est désormais!

La politique, c'est l'art de l'espérance. Quand McGuinty a fait sa crise comme les petits durs le font dans les cours d'école, contre lesquels il a légiféré, le chef du parti conservateur, Tim Hudak, a disparu de l'écran radar. Une seule politicienne s'est battue pour l'Ontario – Andrea Horwath. En raison de la tournure qu'ont donné les médias aux événements, elle s'en est tirée avec quelques bleus. Andrea : ces bagarres serviront à vous endurcir pour mieux faire face au prochain « petit dur ». J'ai vécu cela, et je m'en suis sorti. Vous y arriverez, vous aussi, je le sais!

Horwath a fait ce qui s'imposait en insérant dans le budget des mesures pour les travailleurs, pour la classe moyenne et pour les plus démunis au sein de notre société. Elle a poussé le processus à sa limite, sans vaciller. Son courage, sa décence et son engagement envers les principes démocratiques sont admirables. Comme l'Ontario, elle est prête à remporter un autre combat. 

La date des prochaines élections partielles de Kitchener arrive vite. Ces élections seront cruciales pour le SEFPO et pour l'Ontario. Nous serons présents en force. C'est là que McGuinty rencontrera son Waterloo. Les vraies familles composées de parents qui travaillent en ont assez.

Solidairement,

Warren (Smokey) Thomas, président

Afficher tous les messages du président : de 2009 à aujourd'hui

Messages récents