Nous avons besoin d'une révolution

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Chers amis,

Notre gouvernement provincial démolit les services publics.

Nous pouvons oublier les nouvelles dépenses prévues dans le budget 2016, publié le 25 février dernier. Toutes dissimulent des réductions dans d'autres domaines.

Il est certain que les nouvelles dépenses sont très visibles. Le gouvernement cherche par là à attirer l’attention des médias et à créer une « journée bonnes nouvelles » pour gonfler son image. Les coupures, par contre, sont profondément enfouies dans le budget. Et elles sont enveloppées d’un langage quasi incompréhensible.

Par exemple, le budget ne dit pas que les libéraux de Queen’s Park envisagent de continuer de geler les salaires partout dans la fonction publique. Voici ce qu’ils disent au lieu de ça :

Au cours de la prochaine année, le gouvernement continuera de travailler avec ses partenaires sectoriels pour déterminer des possibilités de tenir des négociations qui donneront des résultats mutuellement satisfaisants, lesquels tiendront compte des priorités du gouvernement en matière d’examen, de renouvellement et de réorganisation des programmes et du plan financier de la province.

Difficile à comprendre? Oui, c’est sûr! Et c'est voulu! Mais ne vous y trompez pas, c’est définitivement le son de l’inflation qui grignotte votre salaire.

Dans l’ensemble, les dépenses de programmes provinciales, comparées à la taille de notre économie, tombent en chute libre. En 2009-2010, les dépenses correspondaient à 17,9 pour cent de l’économie. Pour 2015-2016, soit l’exercice qui vient de se terminer, on parle de 16,2 pour cent. Une différence de 13,2 milliards de dollars.

C’est énorme! Plus que nous ne dépensons pour tous les services sociaux et paiements de soutien combinés. Disparu! Cet argent sort de vos salaires et des services que vous fournissez. Mais où passe-t-il?

Dans le secteur privé tout simplement.

Les nouvelles dépenses les plus importantes en Ontario se feront dans l’infrastructure publique. Au cours des dix prochaines années, nous disent les libéraux, le gouvernement dépensera 137 milliards de dollars sur de nouveaux programmes de transport en commun, routes, ponts et édifices.

Et de nos jours, nous savons que tous ces gros projets dissimulent des partenariats public-privé (P3). Avec les P3, les gros patrons de la construction et les banquiers se graissent les pattes et se remplissent les poches de deniers publics, dont une partie est recyclée dans le Parti libéral de l’Ontario sous forme de dons politiques. Le système est corrompu et tous les Ontariens en paient le prix.

Ceux et celles qui ont des relations avec les libéraux s’enrichissent. Le reste d’entre nous s’appauvrit. Le budget 2016 de l’Ontario a été rédigé sur la pierre tombale des services publics.

Mais nous ne perdons pas espoir. Au sud de nos frontières, aux États-Unis, un type du nom de Bernie Sanders milite contre ce même genre de corruption. Dans sa campagne électorale pour la Maison Blanche, Monsieur Sanders demande une « révolution politique » contre le statu quo des riches.

Nous avons besoin d’une révolution en Ontario aussi! Et c’est à nous de la mener! C’est la seule façon de sauver nos services publics.

Solidairement,

Warren (Smokey) Thomas
Président, Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario

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