Avec l'approche des budgets fédéral et provincial, de gros nuages noirs viennent vers nous. En nous opposant au groupe des un pour cent de fortunés qui sont motivés par l'appât du gain, leur propre intérêt et la volonté de démanteler les services publics, nous allons mener un combat qui ne ressemblera à aucun autre. Ils ont en point de mire les 99 pour cent d'entre nous, parce que nous constituons un obstacle à un monde sans services publics, sans justice, sans solidarité et sans équité.
Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre ce combat pour le cœur, l'esprit et l'avenir des Ontariennes et des Ontariens.
Cette lutte nous concerne toutes et tous. Le groupe des un pour cent est en guerre contre la jeunesse, en brandissant des armes comme des droits de scolarité exorbitants, un taux de chômage élevé et des emplois précaires pour l'avenir. Ils sont en guerre contre les personnes âgées, qui voient leurs investissements et leurs pensions de retraite partir en fumée. Étroitement liée à cela est la guerre qu'ils mènent contre les travailleurs qui font face à des réductions de leurs salaires et de leurs futures pensions de retraite, même si dans bien des cas, leur régime de retraite a été financé pendant leurs années de travail précédentes. Nombre de personnes ont dû renoncer à leurs rêves de retraite.
Ils sont aussi en guerre contre les femmes. La bataille qu'il mène contre les emplois dans le secteur public constituent des attaques contre les femmes, qui forment la majorité des employés de ce secteur. Le pouvoir économique va de pair avec le pouvoir politique. Perdre cette guerre ramènerait le mouvement féministe 50 ans en arrière.
Les pires exemples de mouvements antiféministes viennent des États-Unis. Il suffit de prendre pour exemple Rush Limbaugh, le commentateur politique américain d'extrême-droite. Malgré sa diatribe hostile aux femmes, il est toujours en ondes. Pourquoi? Parce qu'il a de nombreux partisans. Après des plaintes du public et la perte de quelques commanditaires, il a présenté des excuses sans aucune conviction. Cela ne l'empêche pas d'être en ondes avec 20 millions d'auditeurs.
Cette guerre qui sévit en Amérique du Nord et en Europe a creusé l'écart de revenus entre les riches et les pauvres. Ils ont bombardé la classe moyenne de messages négatifs traitant les syndicats de cupides. Ils prétendent que les syndicats sont responsables de l'effondrement de la qualité de vie de la classe ouvrière, qu'ils demandent trop et ne procurent rien. À ce discours, j'oppose un non catégorique!
Les banquiers, les spéculateurs et les PDG sont les coupables. Ces sont eux, qui dans les bons comme dans les mauvais moments, continuent à accroître leur pouvoir et à se remplir les poches grâce à des investissements à l'étranger et à des comptes fiscalement avantageux. Le pire étant qu'ils obtiennent cet argent et ce pouvoir en volant des gens comme vous et moi.
Ce vol est le résultat de l'enchainement de nombreux facteurs. Ils ont d'abord commencé par torpiller les fondations démocratiques de notre société. En Ontario, c'est un banquier retraité (Don Drummond) qui a rempli une tâche qui est normalement du ressort de nos élus. Le Rapport Drummond constitue désormais le plan détaillé du gouvernement de l'Ontario.
Au palier fédéral, notre gouvernement conservateur est accusé d'avoir empêché des électeurs de voter par le truchement d'appels automatisés frauduleux. Leur objectif était simple : décourager des citoyens ordinaires de voter afin de permettre à leurs fidèles partisans de décider du résultat des élections. Les appels automatisés frauduleux, c'est la version canadienne de la manière forte utilisée par certains pays, c'est-à-dire des hommes armés postés à côté de l'isoloir pour vérifier la liste des électeurs et renvoyer chez eux ceux qui ne votent pas pour le parti au pouvoir.
Il est triste que cette tactique, admise par des universitaires, des organisateurs politiques et même des candidats conservateurs reconnus, soit utilisée pendant que des Canadiennes et des Canadiens en uniforme risquent leur vie en Afghanistan pour défendre la démocratie.
C'est là que le SEFPO entre dans le jeu. Nos adversaires détestent les syndicats. Le commentateur canadien Kevin O’Leary parle de notre mouvement comme d'un « cancer » qui doit être éradiqué. Ses opinions incendiaires et intempestives montrent qu'il craint nos idées et notre influence. Il sait qu'avec notre approche, qui fait appel à beaucoup de travail, nous pouvons contrer sa propagande et ses changements de société. Bien que les gouvernements aient brandi le drapeau blanc devant l'élite du monde des affaires, O’Leary craint que l'on puisse encore faire marche arrière.
Le SEFPO et ses partenaires constituent un dernier rempart qui protège la société et ses fondations démocratiques. C'est la raison pour laquelle O’Leary et ses alliés souhaitent notre disparition. O’Leary et sa bande pourraient bien être les perdants.
Les prochains mois seront cruciaux. Les membres du SEFPO le savent. En mobilisant nos forces depuis l'année l'année dernière, nous avons réussi à faire changer le discours. La semaine dernière, Tim Hudak, le chef conservateur a déclaré publiquement, « Faire des coupures n'est pas un moyen de créer de la prospérité ». Dalton McGuinty a annoncé que les réductions prévues à l'impôt sur les sociétés pourraient, à tout le moins, être retardées.
Ce sont les points d'impact de notre action.
Pourquoi ? Parce que notre message est fondé sur la vérité. Celles et ceux qui souhaitent depuis longtemps une autre approche pour bâtir l'avenir approuvent notre message. L'Ontario a besoin d'un leadership positif.
Le SEFPO tire sa force de ses membres. Il n'y a pas « d'élite du SEFPO ». Ensemble, nous défendons les femmes, les jeunes et les personnes âgées. Nous défendons les communautés de l'Ontario et le Canada. Nous sommes les défenseurs et les champions du progrès. Le SEFPO est à la tête du combat contre les programmes des mouvements d'extrême-droite. Le personnel, les membres, les dirigeants et les partenaires communautaires travaillent actuellement main dans la main afin d'atteindre cet objectif.
C'est la manière de travailler du SEFPO… la manière de l'Ontario.
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