De l’argent qui aurait pu être utilisé à meilleur escient

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Chers amis,

Plus tôt ce mois-ci, la vérificatrice générale de l’Ontario rapportait que les Jeux panaméricains de 2015 avaient coûté 342 millions de dollars de plus que ce qui avait été budgété, soit 15,6 pour cent de plus que ce que les jeux étaient censés coûter, selon les calculs de Bonnie Lysyk.

Je sais bien que ce n’est pas facile d’établir un budget. Je le fais chaque année pour le SEFPO. On ne sait jamais trop à quoi s’attendre au cours d’une période de 12 mois. Il faut se lancer dans certaines hypothèses éclairées par l’expérience.

Ceci dit, si je dépassais le budget du SEFPO du même pourcentage, on parlerait d’un dépassement budgétaire de quelque 15 millions de dollars, soit plus de 100 $ par membre.

Je suis pas mal certain que je pourrais plier bagage!

Mais dans le monde élitaire d’organisateurs des jeux branchés (rappelons-nous que l’ancien premier ministre libéral David Peterson présidait les Jeux), dépasser le budget n’est certes pas source d’inquiétude. Pas du tout en fait! On semble plutôt s’en réjouir.

Les organisateurs des Jeux ont reçu un bonus, et ce, même après avoir dépassé le budget. Cinquante-trois cadres supérieurs se sont partagés 5,3 millions de dollars pour avoir atteint leurs cibles budgétaires (hein?!) et pour être restés jusqu’à la fin de leur contrat.

On parle ici d’un bonus moyen de 100 000 $ chaque! Et qui le paie? Nous, voyons! Le gouvernement provincial verse 304 millions de dollars pour couvrir le dépassement des coûts des Jeux panaméricains.

Apparemment, nous avons beaucoup d'argent dans cette province.

Mais certes pas pour les travailleurs. Jeudi soir dernier, j’ai surveillé de près les membres du SEFPO à la Société d'évaluation foncière des municipalités se battre passé le délai de grève pour obtenir une augmentation salariale décente pour eux et pour leurs familles. Les cadres de la SÉFM ont reçu des augmentations salariales allant jusqu’à 24 % sur une période de deux ans. Malgré ça, ils se sont battus becs et ongles pour garder les augmentations salariales de leurs travailleurs de première ligne en-dessous du taux d’inflation.

Où que nous regardions, c'est la même chose, des dollars pour les patrons, quelques cents pour les travailleurs.

Je dis, remettons ces grosses augmentations salariales et ces bonus là où ils peuvent faire le plus de bien : dans les poches des travailleurs ordinaires qui veulent tout simplement vivre décemment, soutenir leurs communautés, élever leurs enfants et prendre leur retraite avec dignité.

Que pensez-vous de cela? Abandonnons l’idée d’offrir des bonus à des gens qui sont déjà surpayés. Et utilisons cet argent pour les travailleurs de première ligne qui ont du mal à gagner assez pour subvenir à leurs besoins.  

Solidairement,

Eduardo (Eddy) Almeida
Premier vice-président/trésorier, Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario

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