Chers amis,
Tandis qu"approche le Congrès 2012 du SEFPO, on continue d"attaquer les droits des travailleurs.
À cette fin, en complicité avec ses supporters de droite, le mouvement d"austérité, manipule la vérité et déforme la réalité. Avec cette fausse interprétation, le mouvement est parvenu à établir un lien entre la crise économique globale et les exigences peu réalistes de syndicats avides de gains. C"est un véritable piège pour le public vu que ces « exigences peu réalistes » sont en fait des besoins raisonnables.
Qu"y a-t-il de si terrible à vouloir un salaire viable et une pension décente? Et pourquoi des conditions de travail sûres qui réduisent le risque de blessures et de maladies au travail sont-elles problématiques? Comment de tels besoins peuvent-ils être responsables de la quasi-faillite globale? C"est absurde!
Des employeurs sans scrupules et vindicatifs profitent d"un tel discours. Le mouvement syndical, qui soutient les espoirs et les rêves de la classe moyenne, leur sert de cible. Nous sommes tous dans leur mire vu que les syndicats démocratiques dépendent de la force et de l"engagement de leurs membres.
Récemment, Rob Ford, le maire de Toronto, a exposé son attaque directe sur les travailleurs. Il menaçait d"imposer un contrat qui fragiliserait la sécurité d"emploi et la dignité des membres de la section locale 416 du SCFP. Et ses tactiques d"intimidation n"ont pas manqué de trouver écho auprès des idéologues de droite. En fait, ils l’ont couvert d’éloges pour ses tactiques contre des travailleurs syndiqués qui n"avaient rien fait de plus que de s’asseoir à la table pour négocier un contrat juste et raisonnable.
L"idéologie a détrôné les questions financières. Le contrat final imposé incluait une disposition stipulant que la Ville de Toronto ne recueillerait plus les cotisations syndicales, une violation flagrante de la formule Rand, une mesure législative adoptée dans les années quarante qui permet à un syndicat d"exiger que tous les membres d"une unité de négociation, même ceux qui ne font pas partie du syndicat, versent des cotisations.
Et pourquoi Ford a-t-i fait cela? C"est simple : l"argent, c"est le pouvoir. Il s"est dit qu"il pourrait briser le syndicat en compromettant ses finances.
Le SEFPO n"a pas encore eu à faire face à de telles tactiques. Avec le Rapport de la Commission Drummond qui sera publié le 15 février et l"aile droite du caucus libéral qui décide, risquons-nous de telles tactiques dans l"avenir? N"oublions pas que nous avons un gouvernement minoritaire, avec des conservateurs qui ne demandent qu"à prendre le pouvoir. Peut-on s"attendre à autre chose d’un individu comme Hudak?
J"ai accepté ce poste en promettant d"être responsable et d"assurer que vos cotisations durement gagnées sont utilisées à bon escient. Je me suis engagé à poser les questions difficiles. J"ai promis un examen complet de nos activités. Le travail est terminé!
Croyez-moi quand je vous dis qu"il n"y a pas d"argent sous le matelas.
Et cela ne devrait pas vous étonner vu que le SEFPO se bat depuis le régime Harris. Nous savons que ça coûte cher de se battre ainsi. Nous savons aussi que les prix ont augmenté même si nos cotisations sont restées au même niveau depuis mai 2001.
Avec les tempêtes qui se profilent à l"horizon, je vous demande de faire preuve de soutien, de compréhension et de solidarité. Nous devons montrer aux employeurs que nous ferons ce qu"il faut pour protéger nos emplois et les services que nous fournissons aux Ontariens. En protégeant les emplois et les services, on protège l"avenir de nos familles et de nos communautés.
Le SEFPO est une machine incroyable. C"est un privilège pour moi que de travailler avec Smokey Thomas, notre président, et le Conseil exécutif. C"est incroyable de voir les choses extraordinaires qu’on accomplit ici chaque jour. Notre engagement et notre solidarité nous soutiennent. Mais nous avons également besoin d"argent. L"argent, c"est le pouvoir, et il est clair que notre syndicat ne peut tourner sur trois cylindres.
Mon message aux membres (et aux employeurs) est simple : on ne peut pas construire l’avenir sur des coupures. Oui à la responsabilité! Non à l"austérité!
Solidairement,
Eduardo (Eddy) Almeida
Premier vice-président/trésorier, SEFPO
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