Ne demandez pas ce que votre syndicat peut faire pour vous

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Vous avez été nombreux à m’envoyer des commentaires positifs à la suite de mon dernier article de blogue. Je m’en réjouis car ce sont les raisons pour lesquelles je l’avais écrit.

Ayant été élevé dans une grande famille, je devais parfois m’exprimer directement et honnêtement pour capter l’attention de tout le monde. La même chose est vraie pour mon autre grande famille que j’aime et à laquelle je suis aussi profondément attaché : ma famille du SEFPO.

C’est la raison pour laquelle j’attache beaucoup d’importance à ce qui doit être fait.

J’aimerais que tout le monde retienne une chose importante dans mon précédent article de blogue : nous devons nous focaliser sur les forces extérieures qui nous menacent et nous devons cesser d’être préoccupés par les distractions internes.

Nous devons nous préparer car nous ne sommes qu’à quelques mois d’une véritable joute avec Doug Ford et son gouvernement.

Avant l’élection de Doug Ford, plusieurs de nos unités de négociation avaient eu la sagesse de négocier des ententes de prolongation de leur convention collective.  Cela nous donne un peu de temps pour préparer ce combat décisif, mais nous ne devrions pas dilapider ce temps de préparation en nous laissant détournés par les politiques internes du SEFPO et des différends concernant des prérogatives.

Ces contrats de travail qui feront bientôt l’objet de négociation (2021 et 2022) couvrent plus de 100 000 de nos membres – c’est-à-dire que 100 000 emplois sont en jeu.

Les conservateurs sont en chute libre dans les sondages d’opinion et nous savons tous que des politiciens désespérés peuvent prendre des mesures désespérées et draconiennes pour détourner l’attention du public.

Il suffit de voir comment ils s’y prennent pour diaboliser les travailleurs de l’éducation à l’heure actuelle.

Les choses peuvent mal tourner très rapidement et nous devons nous focaliser sur l’essentiel et nous préparer à riposter durement aux conservateurs au cas où ils essaieraient de déformer et de brocarder les revendications raisonnables et légitimes que nous défendrons à la table de négociation.

Prenons seulement l’exemple du lock-out à la raffinerie Co-op à Regina pour voir les tactiques vicieuses et sournoises que les employeurs peuvent appliquer. Le président national d’Unifor, Jerry Dias, qui est un grand ami du SEFPO, et une douzaine d’autres membres d’Unifor ont été arrêtés pour avoir exercé leur droit constitutionnel de marcher sur une ligne de piquetage. Ces travailleurs sont en lock-out depuis presque deux mois!

Est-ce qu’il y en a parmi nous qui croient vraiment que nos employeurs n’appliqueront pas les mêmes tactiques? Personne, bien sûr. Il nous suffit de repenser à la grève qui a eu lieu à Owen Sound, il y a quelques étés, pour voir jusqu’où les mauvais patrons peuvent aller.

J’étais à Regina et je suis fier d’avoir vu autant de membres du Conseil exécutif du SEFPO et des comités braver le froid glacial des Prairies pour appuyer nos amis d’Unifor.

L’expérience reste la meilleure école et j’espère que l’envoi de membres en Saskatchewan sera riche en enseignement pour l’avenir. 

Dans un conflit très tendu où les travailleurs luttent véritablement pour défendre leur moyen de subsistance, les dirigeants qui se sont généreusement portés volontaires pour aller à Regina ont appris quelques leçons importantes sur les piquets de grève.  Je tiens à ce qu’ils puissent transmettre ces leçons à tous les membres de notre famille syndicale. J’espère que nous n’aurons pas à nous en servir ici, chez nous en Ontario, mais dire que j’espère ne veut pas dire que je suis naïf.

Je me réjouis que vous ayez été si nombreux à commenter mon dernier article de blogue. Faire en sorte que vos cotisations syndicales soient dépensées à bon escient est plus qu’un travail, c’est une passion. Je le fais pour veiller à ce que nous ayons les ressources dont nous avons besoin pour que le SEFPO puisse faire face aux véritables menaces – aux menaces venant de l’extérieur de notre famille.

Nous devons être à l’affût pour faire face à ceux dont le but ultime serait de démanteler tout ce que nous avons bâti ensemble. Nous devons nous focaliser sur l’essentiel, mais le plus important est que la grande famille du SEFPO reste unie! Pour paraphraser le regretté John F Kennedy; parfois, ne demandez pas ce que votre syndicat peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour lui. 

En solidarité,

Eduardo (Eddy) Almeida
Premier vice-président/trésorier
@OPSEUEddy

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