Conservateurs canadiens : Si le chapeau fait, portez-le!

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Il était un temps où seules les âmes animées d'un sens civique se lançaient en politique. Malheureusement, il semble bien que ce temps soit révolu.

Mais que s'est-il donc passé? Où sont passés tous les bâtisseurs de nations? Où sont passés les grands penseurs – les résolveurs de problèmes? Plus important encore, pourquoi les individus qui reçoivent aujourd'hui nos votes finissent-ils par punir le peuple qui les élit?

J'ai entendu parler de gens qui doivent travailler plus fort pendant plus d’heures pour moins d’argent… et oui, il est vrai que j'en connais certains qui réagissent bien à ce genre de discipline. J'ai presque envie de redonner ces « droits » spéciaux que je suis censé recevoir, quels qu'ils soient.

Mes amis, lorsqu'il est question de propager la haine, nul ne sait mieux le faire que les conservateurs. Ils sont le parti de la haine. Il suffit d'examiner leur vision. Leurs mots clés sont : démolir, détruire, démanteler et renverser. Et Stephen est à la tête de cette bande de snobs qui se croient tout permis.

À court d'idées et incapable de penser par lui-même, Tim Hudak, le chef du PC ontarien, s'inspire de ses cousins « visionnaires » du fédéral.    

C'est après tout la politique de la division qui a permis aux « Harperites » de remporter la majorité. Vous détestez les syndicats? Votez donc pour nous! Vous détestez les pensions? Cochez ici. Si vous êtes contre la liberté de choix des femmes en matière de reproduction, joignez-vous à nous. Vous détestez le gouvernement? Nous sommes le gouvernement qu'il vous faut.

Trois choses que ces individus aiment : le pouvoir, eux-mêmes et les sociétés qui les appuient. Rien de tel que le pouvoir si l'objectif est de se tailler la part du lion.

Question rapide – nommez cinq conservateurs qui ont quitté la politique pour devenir travailleur communautaire, philanthrope ou bénévole. Eh oui… c'est bien ce que je pensais. Zéro est bel et bien la bonne réponse! Si la politique fonctionne vraiment pour quelque chose de noble et d'ambitieux, alors les conservateurs se sont trompés de branche.

Je trouve très difficile de comprendre cette façon de voir les choses dans la vie. C'est difficile pour quiconque travaille dans le domaine de la justice sociale ou dans un syndicat. Après tout, lorsque nous voyons quelqu'un qui souffre, la première chose qui nous vient à l'esprit est de l'aider.

Notre grand bonheur est de savoir que nous pouvons faire une différence dans ce monde. Ça fait partie de notre rôle de citoyen. Nous le devons à notre communauté, à notre province et à notre pays. Ce désir de bien faire est à la base de notre existence. C'est pourquoi nous faisons le travail que nous faisons lorsque nous fournissons des services publics de qualité et assumons un rôle au SEFPO 

Tristement, c'est bien loin de la vision du monde des conservateurs. Pour Harper et Hudak, le monde en est un d'intérêt personnel et d'avidité. C'est un monde dans lequel une élite contrôle et profite d'une sous-classe de serviteurs. C'est eux et nous.

Heureusement pour l'avenir du monde, nous sommes en plus grand nombre. Il existe une majorité, qui aujourd'hui choisit de s'exprimer, qui se soucie d'autrui. Ces gens tendent la main à autrui. Ces gens sont heureux de donner plus qu'ils ne reçoivent.

Tim Hudak a placardé les médias de ses livres blancs sur l'avenir. Son dernier, intitulé « New Deal for the Public Sector » (Une nouvelle donne pour le secteur public), est marqué du sceau du mouvement américain « Tea Party ». Il réclame une fonction publique plus maigre, plus économique et plus efficace, axée sur les résultats. Plus certains travaillent dur et plus les autres gagnent. Il ne comprend vraiment rien du tout. Ses livres blancs sont bourrés de mots déclencheurs et de jargon conçus pour diviser les groupes et susciter la jalousie et la haine.

Il ne reconnaît pas la réalité de la fonction publique que l'Ontario apprécie aujourd'hui. Je sais qui les membres du SEFPO sont. Deux tiers sont des femmes. La plupart d'entre eux gagnent des revenus modestes. Certains travaillent à temps partiel et d'autres sont des travailleurs saisonniers qui gagnent juste assez par année pour ne pas être considérés pauvres. Tout au long de leur vie professionnelle et en donnant de leur temps en faisant du bénévolat, ils cherchent à améliorer la vie d'autrui. Leur province, leurs communautés, leurs amis et leurs familles en profitent. Après tout, pour prospérer, nous avons tous et toutes besoin d'une collectivité forte et inclusive, où règne la compassion. Les membres du SEFPO ne travaillent pas que pour voir tomber un chèque de paie dans leur compte, ils travaillent aussi parce qu'ils croient en ce qu'ils font au sein de la fonction publique. C'est ainsi qu'on construira l'Ontario.

À mon rôle de premier vice-président et trésorier du SEFPO, je sais combien nos membres gagnent. Monsieur Hudak, ce n'est pas déraisonnable de demander un salaire de subsistance pour le travail que nos membres font et dont nos collectivités dépendent. Les pensions et conditions d'emploi qu'ils exigent sont raisonnables. C'est pourquoi nous estimons que, ensemble, nos membres construisent les services publics un contrat à la fois.

Tim Hudak, songez donc à l'époque de vos parents. Votre père, qui était professeur et directeur d'école secondaire, jouissait de tous les « droits » que vous cherchez aujourd'hui même à supprimer. Vous avez bénéficié de la base solide qui a permis à vos parents de vous élever comme ils l'ont fait, en partie grâce au salaire et aux avantages sociaux auxquels vous aviez droit en tant que famille. La même chose devrait être vraie pour tout le monde. Penser différemment laisse à croire que vous auriez aimé que vos parents soient eux aussi plus pauvres. Auriez-vous bénéficié des mêmes avantages si cela avait été le cas?

Continuons de servir d'exemples aux autres, en mettant l'accent sur nos communautés. Je sais que les membres du SEFPO de tous les milieux continueront dans cet esprit alors que nous entamons la saison des fêtes 2012, inspirés de nos traditions respectives.

Que ce soit du temps ou de l'argent, chaque fois que vous pouvez le faire, partagez avec ceux qui n'ont rien. Vivez l'idéal des syndicats. Ce que nous demandons pour nous-mêmes, nous le voulons pour tout le monde.

Mes amis, dans mon cœur je sais que nous nous battons pour toutes les bonnes raisons.

Solidairement,

Eddy

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