L’union fait la force; la division nous affaiblit. Nous sommes donc encore plus forts quand nous travaillons ensemble.
C’est une leçon que j’ai apprise durant mon enfance à la ferme et qui est encore vraie aujourd’hui; nous pouvons réaliser de grandes choses par l’action collective.
L’histoire du mouvement syndical est pleine d’exemples encourageants, comme l’obtention de la semaine de travail de cinq jours et les prestations parentales, pour n’en nommer que deux. Notre histoire prouve que l’action nous mènera là où nous devons aller. La division ne mène nulle part.
Oui mais où allons-nous? Je crois que notre objectif est clair: il s’agit de bâtir un Ontario fort, résilient et capable d’affronter toutes les tempêtes; un Ontario où les gens pourront vivre, travailler et élever une famille sans crainte ni souffrance indue.
Comme le font les communautés agricoles, nous devons créer le meilleur environnement possible pour que l’Ontario et sa population puissent croître. Notre succès dépendra des quatre « R » suivants :
- Réimaginer l’Ontario et ce que notre province peut être. Les travailleuses et travailleurs du secteur public ont été en première ligne de la pandémie. C’est la raison pour laquelle nous avons des idées et des solutions créatives. Il est donc temps que les politiciens s’assoient avec nous et nous écoutent.
- Reconnaître les efforts héroïques des travailleuses et travailleurs de première ligne du secteur public en améliorant leurs salaires et conditions de travail, parce qu’ils nous aideront à nous rendre là où nous devons aller.
- Rejeter l’austérité et les programmes de privatisation qui nous ont mis dans le pétrin; et
- Réinvestir dans des services publics solides – comme les soins de santé et l’éducation – qui feront de l’Ontario l’envie du monde une fois de plus.
On récolte ce que l’on sème. Durant la crise de la COVID, l’Ontario a récolté les conséquences de décennies de coupes et de privatisations. Pour de nombreux Ontariens et Ontariennes, le réveil a été brutal : la crise de la capacité dans nos hôpitaux et les conditions de vie épouvantables dans les foyers de soins de longue durée.
Voir à quel point notre province était vulnérable et mal préparée pour faire face à la crise de la COVID a pour, ainsi dire, sonné le réveil.
Il ne fait aucun doute que cette tragédie a rassemblé les gens et changé l’ordre de leurs priorités. Les gens ont remis en question leurs véritables priorités et ont pris conscience que ce sont les travailleuses et travailleurs de première ligne, qui occupent souvent des emplois peu gratifiants, qui font fonctionner notre province.
Les gens n’ont jamais été autant en faveur de services publics solides et cette crise a ravivé un sentiment de solidarité entre les travailleurs de toutes tendances. Mais pour atteindre notre objectif commun et bâtir un Ontario meilleur et plus sûr, nous devons tous travailler ensemble et mettre à contribution nos points forts, et non pas nous quereller ni nous disputer.
En travaillant en équipe, nous pouvons réaliser nos rêves. Pour cela, nous devons planter les graines d’un secteur public fort, continuer à les arroser et à en prendre soin, afin que la population ontarienne puisse en récolter les fruits pendant de nombreuses années à venir.
Nous récolterons demain les avantages des systèmes que nous plantons aujourd’hui. Ce sont les membres de l’OPSEU/SEFPO, qui sont en première ligne, qui prendront soin des cultures. Nous savons ce dont l’Ontario a besoin pour devenir une province plus forte et plus résiliente, et nous continuerons à lutter pour cela. Mais nous devons le faire en travaillant ensemble.
Nous sommes 180 000 membres, forts et beaucoup plus puissants que nous le pensons. Une fois que ce confinement sera complètement derrière nous, travaillons ensemble pour façonner l’Ontario. Bien que les débats, et même les désaccords, puissent être sains et productifs, le moment est venu de consolider notre solidarité pour bâtir un monde nouveau et post-pandémie.
En agissant ensemble, nous serons encore plus forts et nous réaliserons, en définitive, de grandes choses.
En toute solidarité,
Eduardo (Eddy) Almeida
Premier vice-président/trésorier de l’OPSEU/SEFPO