Collectivité, communauté, équilibre et équité

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Chers amis,

Il semble qu'il ne se passe pas un jour sans que le mouvement syndical soit la cible des attaques de l'élite des affaires et de leurs complices médiatiques.

Comme dernière ligne de défense des travailleurs, nous sommes des cibles faciles. The Globe and Mail a à peine pu se contenir. Pour ce torchon sans vergogne et tous les autres de droite qui veulent purger le monde de ses sales défenseurs, les syndicats sont plus qu'une nuisance. Nous sommes la tache sur la rentabilité des entreprises. Qui a besoin de mécanismes de contrôle démocratiques lorsque chèques en blanc et soldes bancaires gonflés suffisent?

Pour ces gens, Scott Walker, le gouverneur du Wisconsin, est le nouveau messie. Même si Walker a à peine survécu au récent vote de révocation, ils concluent que la fin des syndicats publics gourmands et extravagants se profile clairement à l'horizon. Ce qu'ils omettent de mentionner, c'est les dizaines de millions de dollars que les sociétés américaines ont fait pleuvoir sur la campagne de Walker. Mais en dépit de cela, la marge est restée étroite et le peuple a presque eu gain de cause.

Ici en Ontario, nous sommes conscients de cette attaque. Nous savons qu'austérité et prospérité ne vont ensemble que si on est déjà riche. Et les membres du SEFPO ne le sont pas.

Tandis que nous nous préparons à négocier sur de nombreux fronts, je tiens à féliciter tous les membres qui ont proposé de jouer un rôle dans les négociations. Votre volonté altruiste à vouloir renverser les géants dans un territoire hostile est l'exemple même du courage. Collectivité, communauté, équilibre et équité sont des repères auxquels les gens croient. Ils feront notre force.

Nous croyons aux services publics. Nous croyons les uns aux autres.

Au cours de la période à venir, nous entendrons que nous demandons trop. Les gros titres des journaux qui ne sont désormais plus que des bulletins d'entreprise nous dépeindront comme étant égocentriques, extravagants et gourmands, et comme faisant davantage partie du problème que de la solution.

Juste la semaine dernière, j'ai entendu dans une émission-débat radiophonique de droite que c'était la faute des syndicats si la ville de Toronto avait dû offrir des augmentations à ses dirigeants. Après tout, toutes ces revendications salariales avaient produit des « compressions salariales » en refermant l'écart avec les dirigeants. Qu'auraient donc pu faire les politiciens si ce n'est d'augmenter les salaires de décideurs comme ceux qui ont supprimé des milliers de postes de première ligne et envoyé ces travailleurs dans la file des chômeurs? On se demande bien à quoi les primes de rendement offertes à ces dirigeants ressemblent.

Je crois que le mouvement syndical traverse une période de renaissance. Nous nous réinventons nous-mêmes pour lutter plus intelligemment. Les gens comprennent qu'au fur et à mesure que la densité syndicale rétrécit, la disparité salariale augmente.

Et c'est pourquoi le SEFPO continue de grandir à titre de syndicat de l'Ontario. J'en suis extrêmement fier et je suis fier de toutes les personnes qui font en sorte que cela soit possible. Oui, c'est bien ça! Je félicite tous ceux et toutes celles qui prennent du temps loin de leurs familles pour parcourir les routes de campagne de la province à titre de bénévoles tandis que familles et voisins dorment, simplement parce qu'ils croient à l'important travail qu'effectue le syndicat.

Vous croyez qu'ensemble nous sommes plus forts. Vous croyez que nous faisons un travail important. Et vous croyez au SEFPO.

Et ne vous y trompez pas. Je crois en vous. Ensemble, nous changeons le monde… un contrat à la fois.

Solidairement,

Eddy

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