Finançons les services - pas les profits!

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Quand le SEFPO parle, les personnes d'influence écoutent.

Le 9 décembre dernier, Bonnie Lysyk, vérificatrice générale de l'Ontario (VG), publiait son rapport annuel. Totalement en phase avec le SEFPO. Bravo! La privatisation est, a été et sera toujours une catastrophe pour la population de l'Ontario.

Rappelons-nous de cette formule, « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ». Nous avons crié sur les toits que les entreprises n'avaient pas à se mêler des affaires des services publics. Nous en avons même parlé dans un rapport intitulé « Privatization, an Epic Failure » (La privatisation, un échec retentissant).

Le SEFPO a toujours maintenu que le secteur public produit des résultats meilleurs, moins chers et plus équitables. Nous avons même adopté ces quelques mots dans notre thème pour les négociations de la FPO.

Aujourd'hui, la VG, chien de garde ontarien de la responsabilité fiscale, s'est ralliée à notre point de vue. Son rapport est clair : lorsque les entreprises mettent leur nez dans la prestation des services publics, les contribuables se font rouler.

Les P3 et autres projets de privatisation des libéraux ont entraîné la perte de milliards de dollars, des milliards de dollars qui ont été subtilisés aux services publics. Les salaires et prestations du personnel qui fournit les services en ont pâti. Les dollars escamotés de ces portefeuilles ont fait un aller simple dans les coffres d'entreprises privées et de transnationales. Nous ne pouvons pas blâmer le monde des affaires, toutefois, c'est son boulot. Nous savons tous que le secteur privé excelle à remplir les poches des propriétaires d’entreprise, actionnaires et cadres supérieurs.

Qui faut-il réprimander alors? La responsabilité repose sur les politiciens qui vendent le bien commun de l'Ontario à des prix d'aubaine à leurs potes politiques et du monde des affaires. Ils sont plus intéressés à se faire un nid bien douillet qu'à produire des résultats pour leurs électeurs.

Le gouvernement de l'Ontario est aujourd'hui formé de politiciens avides de gains, qui font de l'autopromotion. Il est honteux de les entendre pérorer en débitant leurs promesses de responsabilité, transparence et progressivité pour les voir plus tard aller sournoisement dans la direction opposée.

Depuis l'époque de Mike Harris, le gouvernement est réduit à jouer un rôle d'intermédiaire dans ce processus. Cela n'a pas servi les intérêts du public. Pire encore, en dépit des désastres passés, le gouvernement maintient son cap.

Le rapport de la VG nous sert de preuve, nous montrant comment des milliards de nos deniers publics ont fini dans les coffres d'entreprises et dans les poches de dirigeants, avocats et comptables formant cette nouvelle « industrie de la privatisation » en plein essor. Tandis que nos précieux services publics sous-financés sont de plus en plus précaires et fragiles, on continue de jeter des milliards de dollars du contribuable ontarien par les fenêtres. Pour les Ontariens et les travailleurs du secteur public qui ont à cœur leur travail et le bien-être de la province, c'est une gifle en pleine face.

Le gouvernement Wynne refuse d'accepter les critiques sévères de la vérificatrice générale. Son ministre de l'Énergie a déclaré que le secteur énergétique était « trop complexe » pour la VG. (Ouah!! Rappelons-lui que Lysyk a travaillé pendant 10 ans à un poste de dirigeante supérieure chez Hydro Manitoba.) Ce n'est pas ce qu'on appelle du leadership responsable. Un vrai leader respecterait le rapport de la VG, une agente publique qui a reçu le mandat d'identifier les problèmes financiers pour initier le changement.

Comment cela se fait-il donc que les politiciens et les entreprises s'en tirent constamment à si bon compte? La réponse : escroquerie et manipulation. C'est époustouflant! Et même quand ils se font prendre, ils en paient rarement le prix. Comment cela? C’est simple, il y a une autre élection après laquelle les fichiers électroniques sont supprimés et les documents déchiquetés.

Ainsi, soyons clairs. La privatisation est basée sur de fausses promesses, entendues et réentendues à maintes reprises dans les médias. Ses instigateurs soutiennent que le gouvernement devrait être dirigé comme une entreprise; que le secteur privé est plus efficace; et que les travailleurs du secteur public sont paresseux et surpayés. Ce sont des mensonges!

Pensez-y, aimeriez-vous que votre gouvernement soit exploité comme une banque, une compagnie de téléphonie cellulaire, une compagnie aérienne ou un fabricant d'automobiles? NON. Les entreprises veulent faire des profits. Le gouvernement est là pour servir son peuple.

Notre première ministre devrait accepter cette simple vérité. Et la politique gouvernementale devrait bénéficier à tous les Ontariens. Et ça inclut les 60 % d'électeurs qui n'ont pas voté pour les libéraux. Son gouvernement devrait mettre l'accent sur la prestation de services publics de qualité accessibles et responsables tout en respectant les femmes et les hommes qui travaillent avec acharnement chaque jour pour les produire.

Les Ontariens sont avec le SEFPO. Ensemble, nous tiendrons notre gouvernement et notre première ministre responsables. Le SEFPO a un parcours irréprochable lorsqu'il s'agit de dire la vérité aux gens qui sont au pouvoir. Ensemble, nous protégerons les services publics en Ontario de la racaille qui essaie de s'en emparer.

Nous sommes d'accord avec notre VG, Bonnie Lysyk : il est temps d'arrêter la première ministre.

En toute solidarité,

Eduardo (Eddy) Almeida
Premier vice-président/trésorier, SEFPO

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