Les pires gestionnaires financiers

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Chers amis,

Eh bien, je ne peux pas dire que je sois surpris.

Charles Sousa, notre ministre des Finances de l'Ontario, a publié le 26 novembre dernier sa mise à jour économique de l’automne. Selon Monsieur Sousa, le déficit budgétaire de la province pour cette année sera environ de 1 milliard de dollars inférieur aux prévisions.

En avril dernier, il nous avait dit qu’il serait de 8,5 milliards de dollars. Et maintenant, il nous dit qu’il sera de 7,5 milliards de dollars.

Bonnes nouvelles? Pas vraiment. Pas du tout en fait.

D’où nous vient ce milliard au fait? Eh bien, d’une source principale, la vente de 15 % des parts d’Hydro One.

Comme l’a dit notre directeur de la responsabilité financière il y a quelques semaines, c’est une idée perdante. Bien sûr, nous observons un gain financier à court terme. Mais il s’agit là d’un compromis pour une douleur à long terme. Et si je dis cela, c’est parce qu’Hydro One, qui transporte 97 pour cent de toute notre électricité sur ses lignes, gagne beaucoup d'argent. Et quand on vend un bien qui gagne de l’argent, voire même une partie de celui-ci, on perd le revenu de ce bien.

Je peux gagner de l’argent en vendant la voiture qui me conduit chaque jour au travail et me sentir riche pendant quelques jours. Mais une fois que j’ai dépensé cet argent, qu’est-ce qui me reste? Rien! Je n’ai plus de voiture. Je n’ai plus d'emploi. Je n’ai plus d’argent.

C’est comme ça que Monsieur Charles Sousa s’occupent des livres de la province. 

Vous avez peut-être entendu que les libéraux allaient utiliser l'argent de la vente d’Hydro One pour construire de nouvelles infrastructures publiques, et plus particulièrement de transport. Mais ce n'est pas arrivé. Tout l'argent a servi à réduire le déficit. Les libéraux veulent être considérés comme des gestionnaires financiers capables et prudents.

Ils ne le sont pas. Selon une recension au moins, ces libéraux sont les pires gestionnaires financiers du dernier siècle.

Qu’est-ce que je veux dire par là? L’Ontario a un système d’électricité public depuis 1906. Au cours des 90 années qui ont suivi, nous avons traversé des périodes de crise économique difficiles. Mais nous n’avons jamais vendu notre système d’électricité public.

Nous avons traversé la Grande dépression. La Deuxième Guerre mondiale. La « stagflation » des années 1970. Le libre-échange et la grande dépression qui a suivi.

Au travers de toutes ces crises, nous avons gardé notre système d’électricité entre les mains du public. Nous l’avons gardé comme un service public à but non lucratif et ça nous a bien servi. Nous avons maintenu des tarifs d’électricité abordables pour nos maisons et nos entreprises, et l’Ontario a prospéré. Nous avions de l’électricité abordable pour nos écoles et nos hôpitaux et les choses se sont améliorées, pour tout le monde.

De nos jours, par contre, notre gouvernement ne se soucie pas de tout le monde. Presque chaque service public est en crise, en allant des services correctionnels aux soins à domicile en passant par tout ce qui est entre deux. Les employés publics de première ligne ont vu leurs salaires tomber et leurs avantages sociaux sous le couperet. Et des millions de travailleurs à travers l’économie ne peuvent trouver l’emploi et le salaire décents dont ils ont besoin pour faire vivre leur famille.

Les seules personnes qui semblent intéresser ce gouvernement sont les investisseurs. Guidés par l’ex-banquier Ed Clark, les libéraux de Kathleen Wynne veulent tout transformer, même nos hôpitaux, en une occasion de profits.

Ce n’est pas très intelligent. La privatisation ne résoudra pas nos maux financiers… c’en est une des causes principales. Chaque fois que nous impartissons un contrat ou vendons un bien public, nous sommes perdants.

Ainsi, quand Charles Sousa nous dit que nos finances sont mieux qu’elles l’étaient, ne le croyez pas, parce que ce n'est pas vrai.

Je ne peux dire que je sois surpris.

Solidairement,

Eduardo (Eddy) Almeida
Premier vice-président/trésorier, SEFPO

Pour plus d’information sur la mise à jour économique de l’automne, lisez l’excellente analyse du Centre canadien de politiques alternatives.

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