Chères consœurs, chers confrères,
Dans le plus pur style libéral style, Dalton McGuinty a encore fait marche arrière.
Il y a seulement quelques jours, quand on lui a posé la question concernant le départ soudain du député Greg Sorbara, le premier ministre de l’Ontario a évoqué les élections partielles dans les circonscriptions de Vaughan et Kitchener-Waterloo, et il a déclaré : « Il serait injuste de déclencher deux élections partielles importantes en plein été, avec la rentrée scolaire et toutes les autres activités qui occupent les gens en période estivale. Puis, (surprise! surprise!) une semaine après, il annonce que les deux élections partielles auront lieu le 6 septembre. Il s'agit de deux scrutins déterminants car les électrices et électeurs devront décider si le premier ministre mérite d’avoir la majorité qu’il sollicite désespérément.
Pourquoi ce volte-face? Simple tactique. Qui a le temps, à la fin de l’été, de s’intéresser à des élections partielles? Les familles? Les étudiantes et étudiants? Les travailleuses et travailleurs? À cette période de l’année, ils ont bien d’autres préoccupations.
Chaque élection se joue sur une question. McGuinty espère que sa question sera au cœur de l’élection. Il mettra en avant la question suivante : pouvons-nous prendre le risque d’avoir un gouvernement minoritaire instable au moment où l’économie ontarienne remonte la pente?
Après les récents scandales tels que celui d’ORNGE, le réveil pourrait être brusque pour le premier ministre McGuinty. La réponse à sa question devrait être la suivante : il est temps de mettre fin à la mauvaise gestion, aux malversations et à la corruption.
Quels autres choix les électrices et électeurs ont-ils?
Les conservateurs seront malavisés. Dans leur plateforme électorale, ils proposeront des réductions d’impôts, plus de sévérité pour lutter contre la criminalité, leur thèse classique selon laquelle il faut aider la haute finance et supprimer les syndicats pour relancer l'économie. Ils défendront le secteur des affaires en disant qu’il crée de nombreux emplois. Les conservateurs, tels que Tim Hudak et Randy Hillier, ne comprendront, ou refusent de comprendre, que la théorie de la relance par le haut est vouée à l’échec. La haute finance s’accapare toute les richesses pendant que celles et ceux qui les produisent, c’est-à-dire les travailleuses et travailleurs, ont du mal à joindre les deux bouts et se partagent les miettes.
Il y a une autre question à poser que celle de McGuinty. La question devrait porter sur le leadership et la loyauté des partis politiques.
Dans ces deux circonscriptions, les électrices et électeurs devraient se demander quel chef de parti fait en sorte que ce gouvernement minoritaire continue à aller de l’avant. Ils devraient juger les partis politiques en fonction de leurs résultats passés. Ils devraient comparer les chefs et se demander lequel s’accroche au pouvoir et lequel s’efforce de bâtir un Ontario prospère.
La réponse à cette dernière question, à mon avis, est Andrea Horwath, la chef du NPD.
Depuis mon élection en tant que premier vice-président/trésorier en 2011, je suis bien conscient du fait que les valeurs de leadership sont primordiales. Être un leader, c’est faire ce qui est juste. C’est faire ce qui est juste pour l’ensemble de la collectivité et non pas pour une catégorie d’individus, en prenant des décisions selon des principes et des valeurs qui permettent à chacune et à chacun d’aller de l’avant.
C’est pourquoi je donne des mauvaises notes à Hudak et McGuinty en ce qui a trait aux exigences mentionnées ci-dessus. Tous les deux sont des politiciens opportunistes, comme un produit bon marché dans un emballage coloré attire l’œil du consommateur sur les étagères d’un supermarché. Ils n’ont ni substance ni crédibilité. On ne vote pas comme on fait son magasinage.
Peut-être Dalton McGuinty et Greg Sorbrara, le collecteur de fonds du parti, sentent-ils la soupe chaude? Peut-être est-ce la raison pour laquelle Sorbara a annoncé qu’il continuerait ses activités de financement (lire préparer le parti pour les prochaines élections) jusqu’au printemps 2013, quand les libéraux auront orchestré leur propre défaite à l’Assemblée législative pour déclencher des élections générales?
Le 6 septembre prochain sera une date importante pour les travailleuses et travailleurs syndiqués et non-syndiqués aux quatre coins de la province. Nous aurons la chance de rejeter la doctrine bancaire et corrompue que préconisent McGuinty et Hudak. Il s’agira de faire entendre la voix de celles et ceux qui produisent la richesse – les travailleuses et travailleurs.
On m’a appris qu’il ne faut pas juger l’arbre par l’écorce. Le 6 septembre, le choix sera clair : la seule chef qui respecte ses engagements et les travailleuses et travailleurs de l’Ontario, c’est Andrea Horwath du NPD.
Solidairement,
Eddy
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