Les dirigeantes et dirigeants des collèges reflètent la culture du lieu de travail : le changement commence à la table de négociation

Chers, chères collègues,

Veuillez trouver ci-joint la lettre que la présidente de l’équipe de négociation et la présidente de la Division du personnel de soutien à temps partiel des CAAT ont envoyée, cette semaine, au Conseil des employeurs des collèges (CEC). À la suite de la conduite publique inacceptable du président du Collège Conestoga, John Tibbits, il était nécessaire et prudent de souligner l’importance d’avoir des dispositions proactives et plus efficaces pour lutter contre le harcèlement sexuel et la possibilité d’obtenir ces dispositions en adoptant le libellé que nous avons déposé lors des négociations.

Le Conseil des employeurs des collèges (CEC) a depuis répondu et indiqué son engagement à poursuivre cette importante conversation lors de nos prochaines dates de négociation, du 25 au 28 mars. Vous trouverez ci-dessous le texte de la lettre.

En solidarité,

Noor Aksander, présidente de l’équipe de négociation du personnel de soutien à temps partiel des CAAT
Sara McArthur Timofejew, présidente de la Division du personnel de soutien à temps partiel des CAAT

À titre de présidente de l’exécutif de la Division du personnel de soutien à temps partiel des collèges et de présidente de l’équipe de négociation du personnel de soutien à temps partiel des collèges, permettez-nous, par la présente, de faire part au Conseil d’employeurs des collèges (CEC) de nos graves préoccupations concernant l’état actuel de la direction des collèges et l’existence d’une culture permissive à la violence sexuelle.

Comme vous le savez, les événements récents qui se sont produits dans un forum entièrement public ont remis en question l’intégrité de la direction Du Collège Conestoga. Le 13 février, le président de Conestoga, M. John Tibbits, a fait des remarques discriminatoires lors d’un forum public au collège. Ces commentaires, qui ont été largement rapportés, ont circulé dans les médias locaux et régionaux au vu et au su des cohortes étudiantes et du personnel du Collège Conestoga et de tous les autres collèges de la province.

D’un caractère misogyne et sexiste, les propos de M. Tibbits sont discriminatoires envers les travailleuses et travailleurs de l’industrie du sexe et projettent une lumière négative et franchement raciste à l’égard des populations étudiantes de l’étranger. On ne peut pas prétendre n’avoir aucune tolérance à l’égard de l’inconduite sexuelle et, dans le même souffle, permettre à la direction des collèges de banaliser la tenue de propos discriminatoires. Les propos de M. Tibbits ne sont que le sommet de l’iceberg : si de telles remarques désobligeantes sont faites librement dans le domaine public, on est en droit de s’interroger sur le langage et la conduite qui sont adoptés derrière des portes closes?

Bien que la direction du Collège Conestoga soit tombée en discrédit, les événements récents soulèvent également de sérieuses préoccupations au sujet de la direction des collèges de manière générale. La conduite de M. Tibbits mine la confiance des étudiantes et étudiants, actuels et potentiels, qu’ils soient étrangers ou marginalisés en raison du genre, en ce qui concerne le respect de leur dignité et leur valeur au sein de leurs écoles. Si les dirigeants ne peuvent pas donner suite à leurs engagements pour lutter contre le harcèlement sexuel, les inconduites et les violences, et encore moins respecter le code de conduite des collèges, comment pouvons-nous nous attendre à ce que les cohortes étudiantes et les membres du personnel aient confiance dans le fait qu’ils seront traités équitablement sur les campus? Nous ne pouvons pas tolérer que de tels incidents se reproduisent : nous avons besoin d’une formation plus solide pour tout le personnel de nos collèges, en particulier pour les gestionnaires.

La sécurité dans nos collèges ne peut pas être un accessoire. Nous avons déposé à la table de négociation un libellé plus ferme et proactif en matière de harcèlement sexuel. En tant qu’employeur, vous pouvez montrer et affirmer votre engagement à assurer un environnement de travail sain et sécuritaire. Le libellé proposé permet à un enquêteur qualifié et formé de traiter toutes les plaintes et exige une formation obligatoire sur le harcèlement sexuel et la violence pour tout le personnel.

Les travailleuses et travailleurs ne peuvent pas se permettre d’attendre des dispositions plus strictes contre la violence sexuelle, et les collèges ne peuvent pas se permettre de subir d’autres dommages à leur réputation. Nous avons proposé un libellé visant à mettre en œuvre les opportunités nécessaires pour identifier et aborder les moyens de se développer. Votre dernière position exprimée était que le libellé actuel est « adéquat ». Ces événements récents ont mis à nu les lacunes du système et démontré que le libellé actuel sur le harcèlement sexuel est tout sauf adéquat.

En s’engageant fermement à respecter le libellé proposé, les collèges enverraient un message fort aux populations étudiantes et à la main-d’œuvre de tout l’Ontario et répareraient les dommages causés à la confiance du public. Ce sont les solides précédents en période d’adversité qui contribuent à forger un véritable leadership. Non seulement M. Tibbits a échoué à ce test décisif, mais le CEC échouera à exécuter son mandat en matière de leadership s’il ne parvient pas à se distancier du comportement de M. Tibbits et à faire des choix qui démontrent son engagement à créer des environnements de travail et d’apprentissage sécuritaires.

Dans l’attente d’une réponse de votre part à cette question dès que possible, nous vous prions de recevoir, Monsieur, l’assurance de nos sentiments les meilleurs.

Noor Aksandar, présidente de l’équipe de négociation du personnel de soutien à temps partiel des CAAT
Sara McArthur Timofejew, présidente de la Division du personnel de soutien à temps partiel des CAAT

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