Kathleen Wynne dépense gros cet été : Lettre de Smokey au rédacteur en chef du Toronto Sun

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Lire la lettre de Smokey au rédacteur en chef parue dans le Toronto Sun

(Traduction de la lettre)

Le 12 août 2016

Le voyage de notre première ministre Kathleen Wynne, la semaine dernière, loin dans le Nord de l’Ontario, l’a vue quitter le confort de sa propre élite du centre-ville de Toronto.

Pour apaiser les critiques dues à de rares visites, elle s’est munie d’annonces totalisant plus de 500 millions de dollars, certaines concernant des investissements depuis longtemps attendus… la recette politique rêvée pour améliorer une réputation.

Mais ce voyage avait peut-être un autre objectif… Après tout, Madame Wynne est redevable aux libéraux fédéraux, et elle voulait peut-être attendrir le cœur des habitants de cette région, qui attendent la grande visite du premier ministre Justin Trudeau et des membres de son cabinet.

Serait-ce parce que Monsieur Trudeau l’a tirée d’affaires avec le régime de retraite de l’Ontario qu’elle envisageait de lancer?

En acceptant d’améliorer le Régime de pensions du Canada, le premier ministre du Canada a permis à la première ministre de l’Ontario d’abandonner subrepticement son idée de cavalière seule d’un régime de retraite pour la province de l’Ontario.

Ce dont elle ne peut toutefois se défaire aussi facilement, c’est des 70 millions de dollars que sont tenus de payer les contribuables de l’Ontario pour un régime qui n’a jamais vu le jour.

Soixante-dix millions de dollars que la première ministre aurait pu investir dans le Nord de l'Ontario.

Certains disent que l’investissement est justifié, mais les seuls mots que j’aie moi-même entendus pour décrire cette dépense aberrante sont arrogance et insouciance.

C’est un prix scandaleux à payer pour une politique aujourd'hui dissoute, et à vrai dire, nous aurions pu arriver au même résultat avec une fraction de cet argent.

La première ministre avait établi toute une opération bureaucratique pour gérer cette politique avortée : une société indépendante, un conseil d'administration, du nouveau personnel largement rémunéré, jouissant de primes et d’indemnités de départ généreuses, en plus d’une campagne publicitaire gouvernementale s’élevant à un total impressionnant de 1,7 million de dollars.

Le responsable de cette société indépendante, Saad Rafi, avait signé un contrat de 525 000 $ dollars, avec promesse d’une prime de rendement maximale de 25 % ou 131 250 $.

Allez donc dire à une personne du Nord de l’Ontario, incapable d’obtenir un service de santé à son hôpital local parce qu’il a été supprimé, que le salaire que Monsieur Rafi a reçu pour cette politique avortée était si important.

Étonnamment, cette dépense est arrivée à un moment où le gouvernement libéral ne cesse de couper dans les services dont les gens ont vraiment besoin, dans toute la province, et de mettre à pied des travailleurs de première ligne diligents au sein du secteur public.

C’est encore pire quand on pense à tout l’argent des contribuables que les libéraux ont jeté par les fenêtres pour d’autres projets ratés, comme le milliard de dollars dépensé pour des centrales à gaz qui n’ont jamais été construites.

Ou les 44 millions de dollars pour les préparatifs d’une grève qui n’a jamais eu lieu.

Ou les millions dépensés sur le Système automatisé de gestion de l'aide sociale (SAGAS) complètement raté, qui a laissé pour compte des milliers de familles bénéficiant de l’aide sociale.

Les libéraux devraient savoir que les électeurs apprécient les gros investissements, mais seulement si ce sont de bons investissements qui permettent d’améliorer les communautés et de changer pour le mieux la vie des Ontariens.

Ce que les électeurs ne peuvent tolérer, toutefois, c’est l’abus de pouvoir, le gaspillage d’argent et le fait que le gouvernement continue de courtiser une élite torontoise prête à verser des dons massifs.

— Monsieur Thomas est le président du Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario

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