SEFPO Fonction Publique de l'Ontario

Le président Thomas au ministre : Les agents de protection de la nature méritent une rémunération équitable

Les agents de protection de la nature sont des héros de première ligne qui protègent les ressources naturelles de l’Ontario – et ils demandent à être rémunérés équitablement pour leur travail.

Le président Warren (Smokey) Thomas a envoyé la lettre suivante à l’honorable John Yakabuski, ministre des Richesses naturelles et des Forêts, afin qu’il demande aux gestionnaires du ministère d’approuver la reclassification des agents de protection de la nature afin que leur rémunération soit en ligne avec celle des postes comparables à l’intérieur et à l’extérieur de la fonction publique de l’Ontario.

Le 18 mars 2021

L’honorable John Yakabuski
Ministre des Richesses naturelles et des Forêts
Édifice Whitney, bureau 6630, 6e étage
99, rue Wellesley Ouest
Toronto (Ontario) M7A 1W3

Monsieur le Ministre,

Nos quelque 170 agents de protection de la nature sont fiers d’être en première ligne pour faire leur travail. Les agents de protection de la nature, qui sont membres de l’OPSEU/SEFPO, œuvrent en première ligne pour protéger les ressources naturelles de l’Ontario. Et ils ont continué à travailler tout au long de la pandémie. Ils font appliquer toutes les lois relatives aux ressources naturelles, y compris la Loi sur la protection civile et la gestion des situations d’urgence et la Loi sur la réouverture de l’Ontario pendant qu’elles étaient en vigueur.

En dépit du fait qu’ils effectuent des tâches similaires à celles des inspecteurs et enquêteurs d’autres ministères dans la fonction publique de l’Ontario, et bien souvent plus complexes et à haut risque, les agents de protection de la nature sont moins bien payés que la plupart des agents de la force publique. L’écart salarial peut atteindre jusqu’à 16 000 $ par année au sein de la FPO et 31 000 $ par rapport aux agents de la PPO.

Les agents de protection de la nature de la classification « technicien des ressources 4 » ont présenté des cas spéciaux pendant les négociations, ainsi que des demandes de reclassification de leur poste pendant des années. Mais le ministère a toujours refusé leurs demandes. Ce qui fait que la portée de leur travail n’est pas reconnue ni suffisamment rémunérée depuis des décennies, depuis leurs premières demandes de reclassification qui remontent aux années 1980.

Ils effectuent des patrouilles pour faire appliquer la loi, enquêtent sur les scènes de crime, y compris sur les blessures par arme à feu et les décès de personne, exécutent des mandats de perquisition, collectent des preuves médico-légales, mettons en accusation, procédons à des arrestations à haut risque, à des perquisitions et à des saisies, participent à des opérations secrètes d’infiltration et témoignent devant les tribunaux, etc. Ce sont des agents de la paix qui ont reçu une formation du Collège de police de l’Ontario et qui ont été diplômés aux côtés des agents de police de la province. Les agents de protection de la nature sont formés à l’utilisation de la force, des tactiques défensives, des pistolets et armes de poing, au système de radio FleetNet et sont les seuls employés de la FPO à porter une arme de poing en raison du danger inhérent à leur travail – chaque braconnier qu’ils arrêtent est armé. Les agents de protection de la nature travaillent souvent seuls, dans des endroits éloignés et loin de toute aide extérieure; dans les collectivités rurales de l’Ontario, ils sont souvent les personnes responsables du respect de la loi les plus proches des résidents.

Depuis des années, il y a eu une grave pénurie d’agents de protection de la nature – seulement un agent pour 81 000 personnes dans la province. On manque d’agents de protection de la nature pour protéger adéquatement les ressources naturelles de notre province. De plus les agents en poste se sentent sous-évalués, ignorés et traités injustement. En conséquence, mes membres m’ont dit que le moral n’a jamais été plus bas. C’est véritablement honteux quand on sait combien les Ontariens accordent de la valeur aux ressources naturelles et aux agents de protection de la nature qui ont la responsabilité de les protéger. Lors de la dernière élection provinciale, l’Ontario Federation of Anglers and Hunters (OFAH) a demandé une augmentation du nombre d’agents de protection de la nature pour faire appliquer les lois existantes et assurer une gestion et protection adéquates de la faune. Le gouvernement Ford a répondu en partie à leur demande en s’engageant à embaucher davantage d’agents de protection de la nature – mais il n’a pas encore respecté son engagement.

Une rémunération inadéquate n’aidera pas le gouvernement à tenir sa promesse. Les bas salaires, qui ne sont pas concurrentiels, engendrent des problèmes de rétention. Nos agents de protection de la nature ont vu trop de collègues expérimentés démissionner pour d’autres postes d’application de la loi mieux payés au sein de la FPO et d’autres organismes d’application de la loi.

Au nom des agents de protection de la nature de l’OPSEU/SEFPO, je vous demande d’intervenir et de demander au ministère de donner suite à leur demande de reclassification et d’augmentation de leur rémunération.

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Warren (Smokey) Thomas
Président, Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario

c. Conseil exécutif de l’OPSEU/SEFPO
Elaine Bagnall, co-présidente, CREEM MRNF
Sean Cronsberry, président, Ontario Conservation Officers Association
Angelo Lombardo, directeur exécutif, Ontario Federation of Anglers and Hunters
Judith Monteith-Farrell, députée provinciale, NPD, porte-parle de l’opposition officielle pour les Richesses naturelles, les Forêts et les Mines
Michael Gravelle, député provincial, porte-parle du Parti libéral pour les Richesses naturelles, les Forêts et les Mines
Mike Schreiner, député provincial, chef du Parti vert de l’Ontario

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