Nos progrès sont plus importants que la politique partisane

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Le 2 novembre dernier fut un grand jour pour les travailleurs qui touchent le salaire minimum en Ontario. Ça a pris du temps, mais malgré tout, la décision est bienvenue.

Après trois longues années de pressions, le mouvement syndical et nos alliés ont finalement réussi à convaincre le gouvernement Ford de rétablir un salaire minimum de 15 $ l’heure; cette fois-ci l’offrant aussi aux serveurs de boissons alcoolisées.

Ainsi, plus de 700 000 Ontariens et Ontariennes verront leur salaire augmenter au Nouvel An, dont près de 14 000 membres de l’OPSEU/SEFPO.

C’est un progrès dont nous devrions tous être fiers. Je le suis, c’est certain. Ainsi, lorsque le président d’Unifor, Jerry Dias, m’a demandé d’assister à la conférence de presse pour appuyer l’annonce du salaire minimum et dire quelques mots, j’ai volontiers accepté.

Dans notre communiqué de presse qui a suivi, nous avons souligné l’importance d’appuyer les petites entreprises en achetant local, parce qu’autrement, on peut leur dire au revoir. Et à l’exception de certains détracteurs habituels, l’annonce, et notre soutien à cet égard, ont été bien reçus.

Comme d’habitude, et en dépit de l’Énoncé de respect de notre syndicat, les quelques opposants se sont montrés bruyants et hostiles.

Comment deux des plus grands dirigeants syndicaux de l’Ontario pouvaient-ils soutenir le gouvernement Ford?

La réponse est simple : nous avons soutenu l’annonce, pas le parti, parce qu’elle reconnaît enfin ce que les travailleurs et leurs alliés affirment haut et clair depuis longtemps. Vous souvenez-vous de la campagne « 15 $ et équité »?

Évidemment, certains sont devenus très habiles à transformer en défaite une victoire annoncée.

Aujourd’hui, 15 $ ne suffit pas. Il ne s’agit plus d’un salaire minimum, mais d’un salaire de subsistance. Et qu’en est-il de Doug Ford? Eh bien, ce n’est qu’un conservateur qui se dit socialiste pour être réélu.

Alors, qu’est-ce qui se cache derrière tout cet antagonisme? Ce n’est pas compliqué! Il s’agit de partisanerie politique.

J’en suis actuellement à mon septième mandat en tant que président de l’OPSEU/SEFPO, et chaque fois que j’ai été élu, j’ai été très clair en ce qui concerne mes penchants politiques; je suis non partisan et je ne possède de carte d’aucun parti.

Mon travail consiste à soutenir les membres de l’OPSEU/SEFPO, point à la ligne.

Je ne suis le porte-parole d’aucun parti et je ne dépenserai pas un sou de l’argent de nos membres pour appuyer un parti politique quel qu’il soit. En fait, je fais pression sur chacun d’eux.

J’ai vécu les jours du Contrat social, de la privatisation et de la réduction des effectifs du NPD ontarien. Je me suis également battu contre Mike Harris et ses acolytes deux mandats de suite, et j’ai fait front aux gouvernements McGuinty et Wynne pendant 15 ans.

J’ai défié le premier ministre Ford jusqu’à ce qu’il s’asseye à la table pour écouter les travailleurs et je continuerai de demander des comptes au gouvernement, quelle que soit la couleur politique du moment, parce que c’est mon travail.

Je ne suis redevable à aucun parti politique et je ne vais certes pas mettre de l’argent dans leurs caisses. Je ne suis pas si sûr qu’il en soit de même pour certains de mes collègues du conseil.

Ainsi, est-ce que 15 $ c’est assez? Certes non! Mais c’est quelque chose.

Ce gouvernement est-il parfait? Certainement pas.

Mais si quelqu’un m’avait dit qu’un gouvernement aux prises avec un déficit de 38 milliards de dollars ne détruirait pas le secteur public, je ne l’aurais jamais cru. Surtout pas un gouvernement conservateur élu avec un programme d’austérité.

Ainsi, ne vous gênez pas, remettez mes activités en question. Vous avez le droit de le faire. Je vais laisser parler mon passé. Parce que la réalité est que nous traversons cette pandémie avec une perte d’emplois minime.

C’est un autre accomplissement dont je suis extrêmement fier, et je m’engage à continuer de travailler aussi dur que possible pour garder l’OPSEU/SEFPO, nos membres et l’Ontario au travail, pour continuer d’avancer et de faire progresser le programme, en dépit de la politique partisane.

Parce que c’est mon travail et que j’aime ce que je fais. Alors… restez à l’écoute!

Solidairement,

Warren (Smokey) Thomas
Président de l’OPSEU/SEFPO

@OPSEUSmokey
facebook.com/OPSEUSmokey

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